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Piques, répliques, allusions, communication… Les différentes coalitions se livrent à un jeu de ruse. Mais le tout sur fond d’élections législatives qui dictent les faits et gestes.

Effervescence. C’est le mot qui sied à cette ambiance de veille préélectorale qui règne entre les différents acteurs politiques ou coalitions en vue des élections législatives. Il y a un fait marquant : la naissance d’une nouvelle coalition de l’opposition animée par Thierno Alassane Sall, Abdourahmane Diouf, Thierno Bocoum, Cheikh Oumar Sy et Ibrahima Hamidou Dème. Mais ce n’est pas le poids qui attire l’attention. Mais le discours, un nouveau, qui se démarque nettement de celui de Yewwi askan wi.

Mieux, des piques allusives qui prônent une troisième voie. Comme celle de l’autre coalition de Amsatou Sow Sidibé et Cie. Tas et Cie ont donc lancé une campagne de communication massive pour se faire adopter et imposer une ligne de « modération ». Une sorte de « Nous ne sommes pas comme les autres », ou encore « Ils font la même chose que les autres ». Invité de 7 tv hier, le leader de la République des valeurs/Réewum Ngor a été on ne peut plus clair sur ce qui les oppose à Yewwi askan wi. « Poursuivre un avocat jusqu’au tribunal, le huer et le traiter de violeur », un premier tir contre Guy Marius Sagna qui touche aussi Barthélémy Dias.

La pique de TAS au Capitaine Touré et à Guy Marius Sagna
« Les recrutements de Capitaine Touré et de ce machin-là (Guy Marius Sagna, qui a préféré ne pas lui répondre), c’est le reniement. Et c’est pourquoi je vous dis que nous n’avons pas les mêmes objectifs. Que reproche-t-on à Macky Sall ? Recruter dans des agences. Est-ce que c’est ce que nous devons faire ? Que nous promettent les gars (Yewwi) sur les assises nationales ? N’est-ce pas faire des appels à candidatures, même pour le poste de directeur général. Alors, vous vous levez un beau jour pour recruter vos deux amis qui ont des problèmes. Ce qui se passe aujourd’hui est très grave. Et ce sont ces gens qui font le buzz et vont se faire élire », regrette TAS.

Abdourahmane Diouf : « Yewwi n’a pas accepté notre main tendue »
Ce n’est pas loin de ce que son désormais camarade de coalition, Abdourahmane Diouf a dit, mercredi, à Iftaar, l’émission Ramadan de iTv. S’il a précisé n’être pas sur ce plateau pour tirer sur l’opposition, le leader de Awalé a, tout de même, dénoncé la « pensée unique » souvent reprochée à Yewwi askan wi, notamment aux militants de Pastef. « La pensée unique, ce n’est pas que ça me dérange. C’est que le Sénégal ne le mérite pas. Yewwi n’est pas notre cible. Maintenant, ils ont des jeunes qui ne supportent pas que d’autres ne soient pas dans Yewwi. C’est la pensée unique et il faut que les leaders éduquent leurs jeunes. Il y a quand même des patriotes qui ont participé à l’évolution démocratique de ce pays-là, qui nous ont permis d’être là aujourd’hui. Abdoulaye Wade, Decroix et tant d’autres », a-t-il rappelé.

Mais il a surtout souligné, sans le dire, un snobisme, et peut-être même une indifférence, des leaders de Yaw pour une liste unique. « Nous leur avons tendu la main, mais personne ne l’a acceptée. Mais cette coalition (Yewwi) a trouvé ici d’autres coalitions non ? Pourquoi ils ne sont pas allés les rejoindre ? Si l’on veut un compagnonnage sincère, chacun doit respecter l’autre », a-t-il ajouté. Les lignes de démarcation se clarifient à mesure que les Législatives approchent.

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