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Le journaliste verrait bien le chef de l’État, au terme de son second mandat, jouer un rôle dans la gestion du pétrole et du gaz sénégalais. Il défend sa position dans sa chronique parue ce lundi 13 novembre dans Le Quotidien.

Le Président Macky Sall a déjà trouvé un point de chute pour occuper ses journées quand il aura passé la main à son successeur à la tête du Sénégal, en avril 2024. Son homologue français, Emmanuel Macron, l’a désigné envoyé spécial pour le Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P).

Cette nouvelle organisation représente «une déclaration d’ambition et d’appel à l’action». Son objectif est «d’identifier les efforts nécessaires pour répondre au double défi de l’élimination de la pauvreté et de la préservation de la planète».

Le chef de l’État a accepté le poste. Il compte «aider à la mise en œuvre, avec l’assistance du secrétariat général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), des conclusions du sommet de Paris de juin 2023 pour un nouveau pacte financier mondial».

«Une véritable consécration»

Madiambal Diagne a salué «cette offre d’emploi», ce lundi 13 novembre, dans la chronique hebdomadaire qu’il publie dans Le Quotidien. Selon lui, celle-ci «constitue (pour Macky Sall) non seulement une véritable consécration personnelle mais aussi une belle et bonne opportunité de pouvoir continuer à être utile à son pays, à l’Afrique et au monde».

«Combien d’anciens chefs d’État ou d’autres personnalités du monde auraient aimé être sollicités pour le ‘job’ ?», interroge l’auteur des «Lundis de Madiambal». Mais le chroniqueur croit savoir que le président de la République pourrait allier son rôle d’envoyé spécial du 4P, ou toute autre charge sur le plan international, au pilotage du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz).

Cette structure créée en 2016 a pour mission d’assister le chef de l’État et son gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de la politique en matière de gestion des ressources pétrolières et gazières du Sénégal. «Qui, mieux que Macky Sall, qui a conçu cet outil, pourrait traduire et mettre en œuvre sa vision au grand bénéfice du Sénégal ? suggère Madiambal Diagne. Il est nanti de compétences, d’une expertise et d’une légitimité incontestables dans ce domaine. Il pourrait ainsi travailler bénévolement pour impulser ce secteur et rester encore utile à son pays. Une telle occupation ne devrait pas l’empêcher de faire des ‘piges’ à l’international.»

Un ancien chef de division nommé Macky Sall       

L’auteur des «Lundis de Madiambal» clame que «la vie de Macky Sall est liée au pétrole et au gaz dont regorge le sous-sol sénégalais». En guise de d’illustration, le journaliste brandit une page de l’édition du journal Le Soleil du 10 mai 1999. La coupure de presse a été présentée au chef de l’État par un de ses anciens collaborateurs. «On voit sur la photo, le Premier ministre Mamadou Lamine Loum, en compagnie du ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Industrie, Magued Diouf, écoutant attentivement des explications d’un technicien de Petrosen. Ce technicien en question, qui était chef de la division des données de Petrosen, se nomme Macky Sall», rapporte Madiambal Diagne.

Ce dernier de poursuivre : «Avec la foi du charbonnier, ce jeune technicien tenait à expliquer à ses interlocuteurs, le fabuleux potentiel en hydrocarbures que devraient renfermer les entrailles du Sénégal. Il considérait que le bassin sédimentaire est sous-exploité et préconisait déjà des investissements adéquats pour trouver le sésame. (…) Macky Sall était persuadé des porchaines découvertes. Le hasard lui a souri, car devenu président de la République du Sénégal, en 2012, il aura la main heureuse avec de fabuleuses découvertes en hydrocarbures au Sénégal. Il a sans doute davantage réfléchi sur la gestion de la manne pétrolière et gazière que sur la gestion d’un État.»

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