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A. D. S. a rapporté les deux viols présumés à sa mère dans la nuit du 30 janvier 2020, vers 22h. Âgée à l’époque de 15 berges, l’adolescente a déclaré qu’elle revenait d’une commission le 27 janvier, lorsque son colocataire Amadou Fanta Baldé a arraché son portable. « Quand je l’ai poursuivi dans sa chambre pour récupérer le téléphone, il m’a fait basculer sur le lit, avant de me contraindre à des parties de jambes en l’air », a confié la jeune fille qui indique que son bourreau l’a encore interceptée dans la nuit du 30 janvier au moment où elle allait à la boutique. Il l’a ainsi fait entrer de force dans sa chambre pour assouvir sa libido. Devant les enquêteurs du commissariat des Parcelles Assainies, Amadou Fanta Baldé a souligné que les deux relations sexuelles étaient consenties. A l’en croire, la mineure est venue dans sa chambre avec son portable pour lui montrer les images du baptême de son frère le 27 janvier. C’est dans ces circonstances qu’elle lui a révélé qu’elle n’était plus vierge. « Je lui ai proposé un rapport sexuel, elle a accepté. Trois jours plus tard, nous avons récidivé », a-t-il renseigné.

Face aux variations de la partie civile qui a soutenu qu’elle était consentante lors du premier rapport sexuel, le juge d’instruction a disqualifié le viol en détournement de mineure et pédophilie. Des accusations que le mis en cause a niées en bloc hier, à la barre de la chambre criminelle de Dakar. « Je n’ai jamais entretenu des parties de plaisir avec la partie civile. Sa mère a une dent contre moi, parce que j’avais refusé de la mettre en relation avec un marabout établi en Casamance. Elle ne voulait pas que son mari convole en secondes noces », a-t-il allégué.

D’après la maman de la supposée victime, la blouse blanche a certifié que cette dernière a eu un rapport sexuel la nuit des faits. À titre de réparation du préjudice, la dame a réclamé 500.000 francs. La tante de l’accusé et sa fille ont fait un témoignage à décharge. « Le mis en cause était devant la maison au moment où je partais jeter les ordures en compagnie de la partie civile dans la nuit du 30 janvier. À notre retour, il m’a remis de la boisson pour que je la donne à ma mère. La partie civile n’a pas mis les pieds dans sa chambre. Elle sortait avec un autre locataire du nom de Boniface », a affirmé A. S. Le représentant du Ministère public qui a fait foi aux mentions du procès-verbal, a sollicité cinq ans de réclusion criminelle. « Le procès-verbal n’est pas fiable. Depuis 2020, l’accusé est en prison pour des faits qu’il n’a jamais commis », a clamé Me Aboubacry Barro. Son confrère Me Mor Samb a informé que le certificat médical a fait état de lésions hyménales anciennes. A cet effet, les deux avocats ont plaidé l’acquittement de l’accusé qui sera édifié le 7 septembre prochain.