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Huit candidats au bac ont été condamnés à la prison ferme par le tribunal de grande instance de Louga, ce mercredi 10 juillet. Ils sont reconnus coupables de fraude à un examen. Le nommé Aliou Fall, alias M. T, désigné cerveau de la bande, a écopé un mois. Ses camarades, eux, ont pris chacun 15 jours. Cinq membres présumés de la bande sont en fuite. Un mandat d’arrêt a été lancé contre eux.

S’appuyant sur l’enquête de la gendarmerie, L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce jeudi 11 juillet, a rejoué le film de la chute des tricheurs et détaillé leur mode opératoire. Le journal rapporte que ces derniers, au nombre de treize donc, selon les pandores, ont créé un groupe WhatsApp dénommé «Soupou Rk» et décidé de s’appuyer sur leurs téléphones portables pour tromper la vigilance des surveillants.

D’après le plan retenu, les garçons devaient dissimuler les appareils dans leurs parties intimes tandis que les filles avaient pour consigne de placer les leurs sous leur soutien-gorge. «Aucun surveillant ne s’évertuera à mettre sa main sur les parties intimes des candidats», avançaient-ils, selon L’Observateur.

Ensuite, poursuit le journal, le groupe de tricheurs s’est associé avec M. N, un étudiant en droit à l’Ucad. «Ce dernier utilise une application d’Intelligence artificielle dénommée ‘ChatOn’ pour traiter les sujets qu’il recevait des candidats qui les photographiaient avant de les envoyer directement dans le groupe ‘Soupou Rk’, révèle le quotidien du Groupe futurs médias. Après les avoir corrigés, l’étudiant passait par ce même canal [pour restituer le travail].»

C’est ainsi que les épreuves de philosophie, de français, d’anglais et d’espagnol ont été traitées pour les membres du groupe «Soupou Rk». L’Observateur rapporte que Aliou Fall, le cerveau désigné, a avoué avoir traité le sujet d’histoire via ChatOn tandis qu’un autre étudiant serait passé par Telegram pour faire parvenir l’épreuve d’anglais, selon les enquêteurs.

Le pot aux roses a été découvert au centre d’examen établi au nouveau lycée de Dahra Djolof par le superviseur des surveillants du jury 1050, le professeur d’arabe M. S. N. Ba. «L’enseignant, posté à une fenêtre, est tombé sur le candidat Ameth Ka, qui tentait de dissimuler son téléphone portable dans son pantalon. Pris la main dans le sac, son appareil a été confisqué et remis aux gendarmes de la brigade locale», rapporte L’Observateur.

L’enquête ouverte a conduit à l’arrestation de Aliou Fall. «L’exploitation de son téléphone portable a permis de découvrir qu’il était à la tête d’un vaste réseau de tricherie», souffle le journal, qui annonce six autres interpellations : Babacar Ndao, Isma Ba, Moussa Diop, Ndèye Maguette Guèye, Amadou Touré et Ndiémé Ndao. Ces deux derniers sont tombés au centre lycée Dr Daouda Sow, d’après L’Observateur.

Les gendarmes sont aux trousses des cinq membres du réseau qui ont pris la fuite.

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