La Banque mondiale a publié son nouveau rapport sur la situation économique du Sénégal, ce mercredi 28 septembre 2022. Dans le document, l’organisation internationale de financement de projet fait état de « l’économie sénégalaise qui a bénéficié de la reprise de la croissance mondiale, notamment avec le rebond de la demande de ses principaux partenaires commerciaux».
Toutefois, les tensions géopolitiques et les pressions inflationnistes ont affecté les moteurs de la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2022. Le rapport souligne que le « déficit budgétaire devrait alors s’améliorer légèrement mais en restant supérieur à 6% du PIB, pour une troisième année consécutive en 2022. » Et que « l’endettement public, notamment externe, s’est significativement accru depuis 2019 et les pressions extérieures persistent, avec des importations en hausse. »
Par contre la croissance réelle du PIB qui s’est significativement accélérée en 2021, est estimée « à 6.1% (3,3% pour le PIB par habitant, essentiellement tirée par la reprise de la consommation privée et investissement ». Toutefois, les moteurs de la croissance seront affectés par le contexte inflationniste en 2022 avec une croissance estimée à 48% (21% pour le PB par habitant)
Alexandre Henry, économiste-pays à la Banque mondiale et l’un des principaux auteurs du rapport de souligner que « la politique budgétaire devrait rester expansionniste en 2022 afin de poursuivre et étendre les mesures de soutien aux ménages et à l’économie, en rendant le Sénégal plus vulnérable risques budgétaires ». Avant d’indiquer que « les pressions extérieures persisteront en raison de la hausse des prix notamment ceux des produits pétroliers, ainsi que des importations en capital liées au développement du secteur des hydrocarbures ».
M. Nathan Belete, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal a souligné que le rapport est une opportunité pour la Banque mondiale de faire le point sur « la situation économique au Sénégal, en s’appuyant sur les dernières données disponibles et en prenant en compte le contexte délicat de l’économie mondiale en 2022. »