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Ndongo Samb a passé sept mois en prison pour des faits qu’il conteste. Arrêté et placé sous mandat de dépôt pour destruction de biens appartenant à autrui et voies de fait, en février dernier, cet informaticien de 25 ans a été libéré le 19 septembre. Sans procès.

Ndongo Samb était accusé d’avoir pris part aux manifestations ayant entouré la visite de Ousmane Sonko à Mbacké. Lui, dément avoir manifesté. «Ce jour, rembobine-t-il dans les colonnes de Bés Bi, j’étais allé à un rendez-vous au centre de santé de Mbacké pour une consultation ophtalmologique. C’est au moment où je partais chercher ma cousine qui devait, elle aussi, se faire consulter que j’ai été arrêté par un policier à la côté de la gare ferroviaire. Lorsque je lui ai montré les documents médicaux, il n’a pas voulu comprendre et m’a conduit manu militari dans le véhicule stationné à quelques encablures de là.»

Sept mois en prison et des plans professionnels à l’eau ou à tout le moins retardé. «J’avais un projet de création d’une entreprise de maintenance informatique mais, malheureusement, mon séjour carcéral est en train de tout plomber», regrette Ndongo Samb.

Grande consolation : «J’ai écrit en 20 jours un exemplaire du Saint Coran que j’ai dédié à Serigne Touba. J’ai aidé certains à apprendre le Coran et à mieux connaître leur religion. J’ai récité 251 fois le Coran en entier.»

Ndongo Samb était incarcéré à la chambre 20 de la prison de Diourbel. Au début, les conditions de détention était rudes. Mais elles se sont améliorées avec le temps grâce, souffle-t-il, au concours des responsables de Pastef. «Ils nous apportaient chaque jour à manger et à boire», salue l’information. Conséquence : «Je n’étais pas sympathisant de Ousmane Sonko mais depuis mon arrestation je milite désormais pour toutes les causes qu’il défendra.»

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