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En retard sur son calendrier initial, le pétrolier australien Woodside Energy s’apprête à débuter l’extraction des premiers barils de pétrole de son gisement offshore situé à Sangomar, au large des côtes sénégalaises. La mise en production imminente de ce gisement, situé à 100 kilomètres au sud de Dakar, a été confirmée à la mi-mai par Thierno Seydou Ly, directeur général exploration et production de la compagnie pétrolière nationale sénégalaise Petrosen.

La production initiale, prévue pour 2023, avait été reportée en raison de contraintes logistiques liées au navire flottant de stockage et de déchargement de la production (FPSO). Selon les nouvelles estimations, le « first oil » de Sangomar devrait avoir lieu avant le 30 juin.

Ce développement est porteur d’espoir pour les Sénégalais, qui attendent beaucoup des retombées économiques des ressources naturelles. Le projet a atteint un taux d’achèvement de 97 % à la fin avril, a déclaré Thierno Seydou Ly. « Les premiers barils de pétrole sont attendus dans les prochains jours », a-t-il précisé lors du forum « Investir dans l’énergie en Afrique », organisé par la Chambre africaine de l’énergie (AEC) à Paris.

Le retard dans la mise en production a entraîné une augmentation des coûts du projet, qui sont passés de 4,6 milliards de dollars à près de 5,2 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros). Woodside Energy détient 82 % des parts du projet, en partenariat avec Petrosen qui en possède 18 %. Le gisement pétrolier de Sangomar devrait produire environ 100 000 barils de pétrole par jour (bpj), selon les prévisions de Dakar. Les revenus générés devraient être investis par le gouvernement dans divers secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé, l’énergie et l’industrie.

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