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Nous en savons davantage sur l’affaire Mohamadou Lamine Dramé abattu en Allemagne par la police. Dramé, ce jeune sénégalais âgé de 16 ans abattu en Allemagne par la police de Dortumund serait un malade mental. Il a succombé après avoir reçu sept (7) balles dans l’estomac, la mâchoire, l’avant-bras et l’épaule.

Une « incinération et à la précipitation » de la victime a été refusée par la communauté africaine en général, sénégalaise en particulier de Dortmund (Allemagne). D’ailleurs une marche de protestation a été prévue hier vendredi 12 aout 2022 après la prière avant de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure.

Le défunt est un réfugié mineur non accompagné qui vivait dans un centre d’aide à la jeunesse. Peu de temps avant l’opération policière, il était interné dans un centre psychiatrique.

Il s’y était rendu lui-même en raison de ses problème psychologiques, a déclaré le procureur principal Carsten Dombert. Il ne parlait pas bien l’allemand, mais selon les résidents du centre, il était un garçon timide. Il avait peur des gens et tremblait quand il commandait à manger.

Les autorités sénégalaises et allemandes se sont engagées hier à enquêter sur la fusillade mortelle de Mohamed Dramé abattu par la police de Dortumund. Le ministre de l’Intérieur de l’Etat de Rhénanie du Nord Westphalie, Herbert Reul, a déclaré que le meurtre de l’adolescent sénégalais sera élucidé à 100%.

La porte-parole adjointe du groupe parlementaire de la gauche au Bundestag, Nicole Gohlke, dit ne pas comprendre l’attitude des policiers qui ont tiré sur Mohamed Dramé. Dans un tweet, elle estime que c’est « inexplicable que les onze policiers présents n’aient pas pu mettre en garde à vue un jeune de 16 ans ».

Selon le site dw.com visité par Senenews, la présidente des Verts au parlement de Rhénanie du Nord-Westphalie, Verena Schäffer, a déclaré pour sa part qu’elle était « choquée » par la mort du jeune qui avait fui en Allemagne « pour avoir un avenir sûr ici. »

Les experts de la police critiquent également les actions violentes des forces de sécurité. Le criminologue Rafael Behr de l’Académie de police de Hambourg a qualifié d’inhabituelle, l’utilisation de la mitraillette dans ce genre d’interventions.

Bien que ces armes fassent partie de l’équipement des voitures de police allemandes, elles ne sont destinées qu’à des « cas absolument exceptionnels ». L’Association allemande des avocats (DAV) exige que les circonstances du décès du jeune homme de 16 ans fassent l’objet d’une enquête approfondie. Les investigations n’en sont qu’à leurs débuts.