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Sur la base d’un prix du baril fixé à 80 dollars américains, les cinq mois d’exploitation du pétrole de Sangomar, entamée en juin dernier, vont rapporter 45 milliards de francs CFA. Des recettes que l’État du Sénégal devrait encaisser dès 2024, après un semestre de production, rapporte Le Soleil. Selon des projections faites par le cabinet spécialisé A&A Strategy, poursuit le quotidien d’information, les recettes pourraient atteindre 132 milliards en 2025, avec une production de 100 000 barils par jour.

Le Sénégal entre officiellement dans le cercle des exportateurs mondiaux de pétrole grâce au projet de Sangomar, opéré par Woodside. Le développement de 5,2 milliards de dollars produit désormais 100 000 barils par jour de pétrole moyen sulfuré. Ce premier export souligne l’importance stratégique du projet pour le pays. Le pétrolier grec Maran Poseidon, affrété par Shell International Trading, est arrivé au terminal d’exportation pour transporter le brut sénégalais. Ce tanker, d’une capacité de 1,06 million de barils, est prêt à acheminer cette première cargaison vendue à Shell, marquant un jalon significatif pour le Sénégal sur la scène énergétique mondiale.

Ce nouvel afflux de brut non-OPEP+ intervient à un moment critique. L’alliance des producteurs tente de stabiliser le marché et de rehausser les prix face à une production croissante en Amérique et une inflation persistante. Le pétrole de Sangomar, aux qualités similaires à l’Oman Blend et au Johan Sverdrup, est bien positionné pour attirer des raffineries en Chine, en Pologne, aux Pays-Bas et en Allemagne. Woodside détient une participation de 82 % dans le projet, aux côtés de Petrosen avec 18 %. Le brut est chargé depuis le FPSO Leopold Sedar Senghor, d’une capacité de 1,3 million de barils, ancré à 100 km au large de Dakar.

Le projet comprend 24 puits, dont 12 puits de production, 10 injecteurs d’eau et deux injecteurs de gaz. La cargaison est chargée depuis le FPSO Leopold Sedar Senghor. Le projet Sangomar inclut une infrastructure complexe avec 24 puits, dont 12 de production, 10 injecteurs d’eau et deux injecteurs de gaz pour la première phase. La capacité totale du développement en fait un acteur important dans le secteur. Le premier chargement de pétrole survient après la victoire électorale de Bassirou Diomaye Faye. Bien qu’il ait annoncé des renégociations de contrats, aucune action concrète n’a encore été prise.

Le Sénégal se prépare également au démarrage du projet LNG Greater Tortue Ahmeyim, opéré par BP et attendu plus tard cette année. L’ajout de cette nouvelle source de brut et de gaz naturel au marché mondial renforce la position du Sénégal comme un acteur clé dans l’industrie énergétique. Cela ouvre des perspectives économiques et des opportunités d’investissement significatives.

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