Alors que la démission de Djamel Belmadi a ouvert la porte à de nouveaux choix pour la tête de l’équipe nationale algérienne, un nom circule avec insistance : Habib Beye. L’ancien international sénégalais et actuel entraîneur franco-sénégalais est évoqué comme un candidat potentiel pour succéder […]
ACTUALITE SPORTSDans le cadre de son programme de contrôle de la gestion des deniers publics, la Cour des comptes va fouiller la gestion du maire de Guédiawaye, Ahmed Aidara. La Cour des Comptes s’est autosaisie pour fouiller la gestion de Ahmed Aidara. Ce, suite aux soupçons […]
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ACTUALITE SPORTS«Il (Benzema) est l’un des meilleurs attaquants du monde mais je pense que ce ne sera pas le même joueur samedi. Il peut redevenir Karim après la finale (Rires)», a déclaré l’international sénégalais avec humour, à 48h de la finale de la ligue des Champions, […]
ACTUALITE SPORTS«Il (Benzema) est l’un des meilleurs attaquants du monde mais je pense que ce ne sera pas le même joueur samedi. Il peut redevenir Karim après la finale (Rires)», a déclaré l’international sénégalais avec humour, à 48h de la finale de la ligue des Champions, le trophée européen le plus convoité.
A noter que Mané vise une deuxième Ligue des Champions de sa carrière contrairement Karim Bezema qui est en quête d’un cinquième titre.
Un court-circuit serait à l’origine d’un grave incendie qui s’est déclaré à l’hôpital Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Selon notre source, c’est l’unité néonatale qui a été consumée par les flammes. Le drame s’est produit vers les coups de 20h. Le provisoire drame […]
ACTUALITE SOCIETEUn court-circuit serait à l’origine d’un grave incendie qui s’est déclaré à l’hôpital Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Selon notre source, c’est l’unité néonatale qui a été consumée par les flammes. Le drame s’est produit vers les coups de 20h. Le provisoire drame fait état de 11 bébés calcinés.
Nous y reviendrons…
Même si c’est une « petite » pluie qui a commencé à tomber (vers 5h10 du matin) de ce vendredi, Dakar redoute l’hivernage. Un hivernage précoce avait été annoncé, malgré des périodes où la pluie se ferait rare. Ce vendredi 27 mai, les premières gouttes ont commencé […]
ACTUALITE SOCIETEMême si c’est une « petite » pluie qui a commencé à tomber (vers 5h10 du matin) de ce vendredi, Dakar redoute l’hivernage.
Un hivernage précoce avait été annoncé, malgré des périodes où la pluie se ferait rare. Ce vendredi 27 mai, les premières gouttes ont commencé à tomber sur Dakar, quelques semaines après la zone sud où des traces de pluies y avaient été décelées.
Mais la pluie et Dakar ne font pas bon ménage, surtout en cette période où les chantiers sont à foison. Avec le BRT, des risques d’arrêt des travaux planent, sans compter l’impact sur les populations qui ne verraient pas d’un bon oeil la pluie. Cela va se répercuter sur l’environnement avec les eaux stagnantes, les maladies et le trafic routier qui sera plus que « mortel ».
L’hivernage dernier a vu la banlieue souffrir de la pluie et dans certaines zones comme à Keur Massar, les populations se déplaçaient avec des embarcations comme les pirogues.
La pluie vient aussi dans une période où le Sénégal n’est pas au mieux, dans une période où la tension est à son paroxysme, tant sur le plan politique, sécuritaire (meurtres à foison) et sanitaire (décès de 11 bébés à Tivaouane).
Après la reconstitution des faits hier à Pikine rue 10, Khassimou Bâ, le présumé coupable du meurtre de Fatou Kiné Gueye sera déféré aujourd’hui au parquet de Pikine. Ce sera cet après-midi. Khassimou Bâ fera face au procureur dès 15 heures. Il est poursuivi pour […]
ACTUALITE SOCIETEAprès la reconstitution des faits hier à Pikine rue 10, Khassimou Bâ, le présumé coupable du meurtre de Fatou Kiné Gueye sera déféré aujourd’hui au parquet de Pikine. Ce sera cet après-midi.
Khassimou Bâ fera face au procureur dès 15 heures. Il est poursuivi pour assassinat et acte de barbarie. Vendredi dernier, les populations de Pikine ont découvert le corps sans vie de la jeune dame, Fatou Kiné Gueye, gérante de multiservices. Elle a reçu, selon l’autopsie, 37 coups de couteau. L’enquête a conduit à l’arrestation de son superviseur, qui est actuellement entre les mains de la sûreté urbaine. La garde à vue de Khassimou Bâ a été prolongée. Hier lundi, les limiers avaient procédé à la reconstitution des faits qui a eu lieu sur les lieux du crime.
Le pèlerinage marial de Popenguine aura lieu du 4 au 6 juin 2022. Une réunion préparatoire s’est tenue sous la présidence du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Le ministre a rappelé les dispositions des services de l’Etat en coordination avec le comité régional de […]
ACTUALITE SOCIETELe pèlerinage marial de Popenguine aura lieu du 4 au 6 juin 2022. Une réunion préparatoire s’est tenue sous la présidence du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.
Le ministre a rappelé les dispositions des services de l’Etat en coordination avec le comité régional de développement (Crd). Des instructions qui seront appliquées pour une bonne organisation de la 133ème édition du pèlerinage Popenguine.
« Cette rencontre était la dernière pour vérifier tous les engagements des services compétents » a dit le Directeur des œuvres de l’Archidiocèse de Dakar.
Cette édition se tient après deux années de suspension dues à la pandémie de Covid-19. Le thème de ce pèlerinage marial de Popenguine s’intitule « l’Amour familiale : vocation et chemin de sainteté ».
La famille de Kiné Gaye doit être dévastée par la perte de leur fille. La femme de Khassim Bâ, présumé tueur de la gérante du multiservices des Ems, n’est pas mieux lotie. Psychologiquement. A une proche de l’épouse du meurtrier de Kiné Gaye brise le […]
ACTUALITE SOCIETELa famille de Kiné Gaye doit être dévastée par la perte de leur fille. La femme de Khassim Bâ, présumé tueur de la gérante du multiservices des Ems, n’est pas mieux lotie. Psychologiquement. A une proche de l’épouse du meurtrier de Kiné Gaye brise le silence et rétablit la vérité sur les aveux de Khassim Bâ.
Leurs témoignages fendent le cœur. Certaines femmes excisées ressentent des douleurs atroces lors des rapports sexuels avec leur époux. Ce paradoxe est au cœur des divorces et poussent des hommes à convoler en secondes noces. Beaucoup de victimes n’ont pas encore transcendé le traumatisme, plusieurs […]
ACTUALITE SOCIETELeurs témoignages fendent le cœur. Certaines femmes excisées ressentent des douleurs atroces lors des rapports sexuels avec leur époux. Ce paradoxe est au cœur des divorces et poussent des hommes à convoler en secondes noces. Beaucoup de victimes n’ont pas encore transcendé le traumatisme, plusieurs décennies après l’ablation génitale féminine.
L’excision reste un sujet sensible. Malgré des campagnes pour son abandon, cette pratique est encore de saison, dans nos contrées. Selon l’Unicef, 25, 2 % des femmes âgées entre 15 et 49 ans ont été excisées au Sénégal en 2019.
Hier comme les victimes ne comptait plus. Aujourd’hui, certaines d’entre elles à l’image de Kadidia Sall partage de douloureux souvenirs. Elle en parle malgré le poids de la tradition encore de vigueur, à Douloumadji, un village du Fouta. Celle qui a soufflé ses 29 bougies comme beaucoup de filles ont été excisées. Le prétexte, c’est d’inhiber le désir sexuel chez les jeunes filles. Cette séquence de sa vie est traumatisante. Kadidia Sall sereine au débit de la narration se laisse gagner par l’émotion. Les mots qui décrivent les maux sortent par saccade. Elle raconte son sort presque les larmes aux yeux. « Je suis excisée. D’après ma mère, je suis soumise à cette épreuve, à l’âge de deux ans. Je souffre », concède la dame.
L’enthousiasme né de son union avec un Français laisse place à la déception, aux regrets. L’union n’a duré le temps d’une rose. Elle a volé en éclats après six mois de mariage. Son époux ne pouvait pas comprendre que sa dulcinée ne ressentait presque rien durant les rapports sexuels. « Il ne pouvait pas supporter que je ne ressentais aucun plaisir lors de nos rapports. C’est pour cela qu’il a demandé le divorce. Lorsque nous faisions des rapports, je souffrais à cause de la douleur. C’est difficile à raconter. Mais c’est une triste réalité », narre Kadidia Sall.
Son rêve s’est brisé, de même que sa vie sexuelle. Son excision lui restera de travers la gorge pour le reste de son existence. Les paroles annonciatrices de leur séparation et la scène sont des marques indélébiles que le temps n’effacera pas. « Je me suis réveillée. J’ai préparé un petit déjeuner pour mon époux. Il ne l’a pas pris. Avant d’aller au boulot, il m’invita dans sa chambre. Il me serra dans ses bras. Ensuite, il me posa une série de questions. Est-ce que tu m’aimes toujours ? J’ai répondu par oui. As-tu des soucis ? J’ai répondu par non », se souvient-elle. Une page de l’histoire vient d’être fermée. C’est fini. L’heure de la séparation a sonné. « Je suis la seule personne à faire des efforts pour te faire plaisir. En retour, je reçois des cris et des pleurs et parfois un refus catégorique. Dis-moi, as-tu quelque chose que tu me caches ? J’ai répondu non », poursuit-elle.
La séparation dans la douleur
Après cet interrogatoire, l’époux conduit son épouse chez un gynécologue. Le diagnostic établi par le praticien est sans équivoque : « votre épouse a été excisée. Elle ne peut pas sentir de plaisir lors des rapports sexuels ». Ce diagnostic sonne comme une sentence. Le monde s’écroule sous les pieds de l’époux. « Il a pleuré devant le gynécologue. De retour à la maison, il m’a dit que ce serait mieux qu’on se sépare parce qu’il ne peut plus continuer de vivre avec une femme qui souffre en faisant des rapports sexuels », rapporte la dame. Elle accepte cette décision et retourne au Sénégal. Elle estime qu’elle a payé cher pour cette pratique qui a détruit sa vie. « Celle-ci est devenue un chaumard à cause de l’excision. Je suis divorcée depuis 2018, et depuis lors, j’ai peur de me remarier, de revivre la même situation », avance Kadiadia Sall qui confie : « J’éprouve beaucoup de peine quand je pense que je suis une femme, à qui on a privé le désir, et le plaisir sexuel ».
Des années après le divorce, elle n’en veut pas à son ex-époux qui s’est remarié juste après leur séparation. Pour elle, la responsable, c’est la société qui perpétue cette pratique aux effets néfastes pour la santé. « Ce ne sont pas tous les hommes qui acceptent une femme qui ne ressent rien au lit. Dans une relation, on ne peut pas donner un plaisir sans en recevoir », reconnaît cette victime de la mutilation génitale.
Cette souffrance a forgé en elle une force. Kadidia brûle d’envie d’élever la voix contre la persistance de la mutilation féminine génitale. Celle-ci est encore pratiquée en cachette en débit d’une loi l’interdisant. « Cette pratique est ancrée dans mon village. Je ne souhaite pas que les autres jeunes filles, mes sœurs, subissent le même sort. S’il y a des structures ou des associations qui portent déjà ce combat, je suis prête à m’engager», dit la dame. Pour cette dernière, seules les victimes peuvent mener le combat avec détermination pour éradiquer ce fléau.
Le secret d’Aïssatou Baldé
Contrairement à Kadidia, Aïssatou Baldé, âgée de 30 ans, a plus de chance. Aïssatou n’a pas été abandonnée par son mari qui est médecin officiant dans un hôpital de Dakar. Cette native de Saré Bindji a ses astuces pour ressentir le plaisir. Pourtant, elle avait aussi souffert au début de son union. Ce qui devait être une sensation de plaisir se transforme en supplice. « Au début, je ne ressentais pas de plaisir. Pire, j’avais mal lorsque j’entretenais des rapports avec mon mari. Je criais fort alors lui éprouvait un énorme plaisir. Mais mes cris le dérangeaient », se remémore-t-elle. Aïssatou a fini par s’ouvrir à son époux. Ce dernier essaie depuis lors de l’épargner autant que possible de cette souffrance. Ensuite, elle se confie à une de ses amies. C’est cette dernière qui lui donne le secret. « Elle me conseille de faire recours à des stratégies qui pourront m’aider à trouver du plaisir, avant que je ne perde mon mari. Chose que j’ai faite. Depuis lors, les choses se sont améliorées. Je ne ressens pas de douleurs comme avant. Mais, j’avoue que sans ces stratégies, ma vie serait compliquée », se réjouit Aïssatou. Cette mère de deux enfants remercie le ciel et aussi son amie. Sans les conseils de cette dernière, elle aurait pu perdre son époux. « Grâce à ces stratégies, je garde mon mari auprès de moi, et j’ai mes deux enfants. Je pense que je suis condamnée à utiliser ces stratégies à vie pour maintenir la stabilité au sein de mon foyer. Je n’ai pas le choix. C’est mon seul recours », estime-t-il.
Elle a une pensée pour ces femmes qui ont des contrats à vie avec des maris incompréhensibles. « Lorsque l’épouse hésite à faire l’amour par peur de la douleur, l’époux peut être tenté de penser qu’il n’est pas aimé. Cet état de fait peut conduire au divorce », a fait savoir Aïssatou. Elle lance un appel pour l’éradication de cette pratique qui persiste dans des zones reculées de la région de Kolda. « Nos parents pensent qu’une fille qui n’est pas excisée va s’adonner au libertinage. Certains avancent même que l’excision est recommandée par la religion », partage cette victime de l’excision.
L’excision, une des causes de la polygamie
L’excision est une cause directe de la polygamie dans certaines zones. Des hommes convolent en secondes noces lorsque la première épouse excisée n’apporte pas du répondant au lit. C’est le cas de Ramatoulaye Bâ, originaire d’un village du Fouta. Elle a vu son époux prendre une seconde épouse pour combler ses désirs après 6 ans de mariage soldés par trois enfants. « Je ne soutiendrai jamais l’excision car je suis une femme privée de plaisir sexuel. Quand j’entretiens des relations sexuelles avec mon mari, la douleur que je ressens est atroce. Mon mari fait beaucoup d’efforts pour me rendre heureuse. En retour, rien ne me plait de ce qu’il fait. Je n’y peux rien, mais c’est injuste », tranche Ramatoulaye Bâ. Elle s’estime heureuse malgré tout. D’autant plus que l’excision est à l’origine de plusieurs divorces« Lorsqu’il a décidé de prendre une seconde épouse, je ne me suis pas opposée. J’ai compris qu’il le fallait pour lui. Il pouvait bien m’abandonner et chercher une autre femme, mais il ne l’a pas fait. Il continue de s’occuper de moi. C’est à cause de l’excision que j’ai une coépouse. C’est mon mari qui l’a avoué », affirmé la victime de l’excision. Elle invite les parents à épargner leurs filles d’une telle souffrance pour le reste de leur vie.
Deux ans, dont six mois ferme, c’est la peine infligée à Fodé Keïta, par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Âgé de 35 ans, le prévenu a été reconnu coupable hier, de diffusion d’écrits contraires aux bonnes mœurs, tentative d’extorsion de fonds, menace, violence […]
ACTUALITE SOCIETEDeux ans, dont six mois ferme, c’est la peine infligée à Fodé Keïta, par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Âgé de 35 ans, le prévenu a été reconnu coupable hier, de diffusion d’écrits contraires aux bonnes mœurs, tentative d’extorsion de fonds, menace, violence et voie de fait au préjudice des sœurs, Monique et Sophie Dione.
Courtier, demeurant à Liberté 6, Fodé Keïta avait fait des annonces de location sur Facebook. C’est dans ces circonstances que Sophie et sa petite sœur, Monique Dione, sont entrées en contact avec lui, pour disposer d’une chambre. Mais, Fodé Keïta avait remis aux deux jeunes filles le numéro du bailleur, pour leur permettre de visiter la pièce.
Après cette étape, le logeur a exigé deux mois de caution aux frangines qui se sont exécutées en lui versant le montant en mains propres. Monique et Sophie vont s’installer dans la chambre. Mais, elles se sont attirées les foudres de Fodé Keïta, qui leur réclame l’équivalent d’un mois de loyer en guise de commission, sous peine de nuire à leur réputation. Devant le refus des deux sœurs de céder à son chantage, Fodé publie le numéro de Monique Dione, accompagné de la photo de nu d’une autre fille et d’écrits salaces sur un site de prostitution. Comme si cela ne suffisait pas, il menace ses deux victimes de passer à la vitesse supérieure.
Pendant ce temps, Monique recevait des appels incessants d’hommes qui lui proposaient des parties de galipettes. Atterrées, Monique et Sophie Dione estent en justice. Traduit hier, devant le tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits, pour tentative d’extorsion de fonds, écrits contraires aux bonnes mœurs, menace, violence et voie, le prévenu déclare qu’il voulait juste donner une bonne leçon aux parties civiles. « Elles ont directement finalisé avec le bailleur sans pour autant m’associer aux négociations. C’est ce qui m’a mis en rogne. Et je me suis vengé en publiant le numéro de Monique sur un site pornographique », a-t-il admis.
Interrogée sur les faits, Sophie Dione narre que le prévenu la harcelait d’appels téléphoniques. « Quand il m’a demandé une commission, je lui ai conseillé d’en parler avec le logeur, car aucune obligation ne me noue avec lui. Mais, il nous a traitées d’ingrates, avant de présenter Monique comme une fille de joie. Après sa publication, il m’a envoyé un message pour me dire : « Je n’en ai pas encore fini avec vous », affirme-t-elle. Monique a, quant à elle, allégué qu’elle continue à recevoir des propositions indécentes.
D’après Rewmi, le maître des poursuites a invité le tribunal à réprimer à la hauteur de la gravité des faits, pour éviter toute récidive. Il a ainsi requis deux ans, dont six mois ferme. Le conseil de la défense a sollicité une application bienveillante de la loi, soutenant que le parquet ne peut pas être plus royaliste que les plaignantes, qui n’ont rien demandé. Placé sous mandat de dépôt le 20 mai dernier, le maître-chanteur a finalement écopé de deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme.
Le Sénégal est l’un des rares pays au monde qui dispose d’un puissant levier de règlement de conflit et de pactisation des peuples appelé «cousinage à plaisanterie». Un levier très souvent activé et mis en branle dans la partie sud du pays, la Casamance, où […]
Non classéLe Sénégal est l’un des rares pays au monde qui dispose d’un puissant levier de règlement de conflit et de pactisation des peuples appelé «cousinage à plaisanterie». Un levier très souvent activé et mis en branle dans la partie sud du pays, la Casamance, où la culture constitue le plus clair moyen d’expression des peuples. Des communautés qui, depuis la nuit des temps, continuent encore et toujours de perpétuer les traditions culturelles et cultuelles, legs de nos ancêtres. Ce fut le cas le 13 juin dernier à Kafountine dans le cadre de la 1ère édition des journées culturelles de l’Association Abadji-To, une entité qui regroupe les populations des villages de Tendouck, Mlomp, Kabiline et des îles Karone.
Par Ibou MANE – «La culture, un outil de consolidation définitive de la paix en Casamance.» Tel est le thème des ces journées culturelles de l’Association Abadji-To. Mathématiquement un village légendaire (Abadj-To) qui polarise l’ensemble des populations des villages de Tendouck, de Mlomp, de Kabiline et des îles Karone et qui constitue aujourd’hui des cousins à plaisanterie. Pour Fabourama Sagna, le président d’Abadji-To, ce cousinage, entretenu et développé depuis des temps ancestraux, a survécu à travers les siècles et se vit encore de nos jours malgré les coups de boutoir de la modernité et de la globalisation universelle. «Tu ne verseras point le sang du cousin ; Tu ne défieras point le cousin ni dans des sports de combat, ni dans un conflit ; Tu ne refuseras point la médiation du cousin en cas de conflit interne, etc.» Voilà quelques-uns des préceptes qui sous-tendent ce cousinage et qui mettent en relief, selon Fabourama Sagna, la dimension de régulation des peuples pour une commune volonté du «vivre ensemble en harmonie».
Un outil fondamental de régulation sociale
Et au-delà des socio-cultures composant la communauté Abadj-To, cette organisation sociale, de l’avis de son président, peut donc s’avérer un puissant outil de développement socioéconomique pour la restauration de la paix. «Sous ce rapport, elle constitue une stratégie tendant à la réconciliation des populations de la Casamance entre elles pour amorcer le pardon dans les cœurs et les esprits», a-t-il indiqué lors de la cérémonie de lancement de ces journées à Kafountine. Car pour Fabourama Sagna, la réconciliation suppose l’instauration d’un dialogue, donc d’un échange entre frères à l’image d’Abadji-To. C’est pourquoi, à la lumière de ces quelques traits culturels de la société diola, ces journées culturelles ont pour objectif, selon lui, d’actionner un des leviers devant permettre d’ouvrir la voie à des activités culturelles, économiques, éducatives et sportives de leur communauté. «C’est un cadre de concertation et de dialogue entre les peuples de la fatrie à plaisanterie», martèle le président d’Abadji-To pour qui la pérennisation de cet outil exige l’implication et l’engagement constant d’un sang neuf. Suffisant pour Fabourama Sagna d’en appeler à cette vaillante jeunesse : «Appropriez-vous l’Association Abadj-To car ses fruits ne seront certainement pas les nôtres, pères fondateurs, mais les vôtres. Réservez vos places à bord du bateau Abadj-To pour le conduire vers un horizon enchanteur moulé dans une Casamance qui s’est définitivement retrouvée.»
Un link entre la culture et le tourisme
Parrain de cet événement culturel, Philipe Ndiaga Ba, natif de Kafountine et Directeur national de la Promotion touristique au ministère du Tourisme et des transports aériens, parrain de ces journées culturelles, n’a pas manqué de saisir le link solide qui existe entre culture et tourisme. Ce dernier étant conscient que la promotion du tourisme doit être portée par toute la population dans tous les aspects de la vie, culture, sport, restauration, etc. «Aujourd’hui au Sénégal, nous avons l’offre balnéaire qu’on a toujours vendue et qu’on continuera à vendre, mais le pays doit se positionner sur la diversification de l’offre touristique», soutient-il. Toute chose qui doit, de l’avis du Directeur national de la Promotion touristique, passer par la culture qui constitue un élément essentiel qui doit permettre de matérialiser un tel dessein. Et pour Philipe Ndiaga Ba, tout un chacun peut visiter des pays de la sous-région et du Maghreb, etc. qui disposent de plages et qui, à ses yeux, sont des concurrents réels. Mais dit-il, la culture casamançaise n’existe, selon lui, qu’en Casamance. Il a, à cet effet, exhorté les acteurs à travailler ensemble pour créer un cadre de dialogue et d’échanges. Occasion pour Philipe Ndiaga Ba de magnifier l’organisation de cet événement culturel à l’actif d’Abadji-To. «Nous remarquons qu’il y a beaucoup de problèmes qui arrivent au niveau des tribunaux et qui pouvaient s’arrêter dans le quartier, dans le voisinage. Avec le cousinage à plaisanterie, cela permet, dès qu’il y a l’intervention d’un cousin, même si on est sur le point de porter plainte, on accepte la médiation parce qu’il y a le cousinage à plaisanterie», souligne Philipe Ndiaga Ba. Qui en veut pour preuve la présence de nombreux sérères à la tête de beaucoup de services administratifs au niveau de Ziguinchor. A la faveur du cousinage entre Aguène et Diambogne, «cela a permis aux sérères de participer activement à la recherche de la paix en Casamance», argue-t-il. Et c’est pourquoi ce dernier a, de nouveau, exhorté l’Association Abadji-To à œuvrer pour que la paix revienne en Casamance.