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L’ouverture du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) à des personnalités non magistrats fait toujours polémique. L’Association des femmes magistrates du Sénégal entre en jeu.

L’idée d’élargir le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) à des personnalités non magistrats ne fait pas l’unanimité. Même si une position officielle des magistrats n’est pas encore connue, le rejet de cette recommandation est une réalité en leur sein.

Selon des sources de L’OBS, l’Association des femmes magistrates du Sénégal (Afms) a décidé d’imposer le débat. Le journal précise que l’Afms fait constater que la synthèse du Rapport général des Assises nationales de la justice, notamment sur les points concernant le Conseil supérieur de la magistrature et la Haute autorité de la justice, soulève beaucoup de polémiques.

«Dans ce contexte, l’Afms a convié le Président de l’Ums à une rencontre d’échanges en prélude de l’Assemblée générale ordinaire du 10 août prochain», précise la même source. La rencontre est prévue le mercredi 31 juillet à la salle 4 du Palais de justice de Dakar.

D’après des informations de L’Observateur, ces échanges provoqués par les femmes magistrates sont une manière d’amortir la tension de l’Assemblée générale de l’Ums. Car, les remontées d’informations sur l’ouverture du Csm à des personnalités non magistrats sont quasi négatives.

« C’est une opposition totale à cette recommandation qui est notée chez la famille des magistrats. Des positions plus radicales se sont même exprimées pour écarter toute idée de «confier leur carrière à des personnes extérieures à leur corporation », précise L’OBS. La mise à l’écart des tiers dans la gestion des carrières des magistrats est une exigence car, «elle manque de pertinence», rouspète-t-on.

La démarche est tellement «gauche» qu’elle expose la magistrature dont la carrière devrait dépendre d’états d’âme et de la pression populaire. La rencontre convoquée par l’Association des femmes magistrates du Sénégal est annoncée pour être l’occasion pour les membres de la corporation d’avoir une position sur la question.

L’on souffle déjà que la tendance s’est déjà dégagée avec un rejet massif de cette recommandation des Assises nationales de la Justice. Seulement, l’intérêt que le chef de l’Etat semble afficher et l’agitation de membres de la Société civile autour de cette question ne font que braquer davantage les magistrats.

D’ailleurs, d’après des confidences faites par des magistrats, la déclaration du Président Diomaye Faye lors de son face à face avec la presse nationale a beaucoup gêné au sein de la magistrature. Le chef de l’Etat a révélé attendre les nouvelles nominations pour démarrer la reddition des comptes avec les différents rapports des corps de contrôle. Une annonce qui, d’après des magistrats, a jeté en pâture tous les collègues en poste.

Par ailleurs, les magistrats, à travers les propositions faites lors des Assises nationales de la Justice, ne sont pas contre l’augmentation des membres du Conseil supérieur de la magistrature. La proposition porte sur le passage du nombre d’élus de 4 à 12 membres, soit 2 par ressort de Cour d’appel.