Un Sénégalais soupçonné d’avoir tué sa femme enceinte a été écroué en même temps que sa deuxième compagne de nationalité sénégalaise.
Un Sénégalais de 35 ans, suspecté d’avoir tué sa femme enceinte de 8 mois dans la nuit de mardi à mercredi à Montargis, dans le Loiret, ainsi que sa deuxième femme ont été mis en examen pour meurtre et acte de torture, et écroués.
Le compagnon de la victime, âgé de 35 ans et de nationalité sénégalaise, a été mis en examen pour « meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime en l’espèce acte de torture et barbarie » et « violences habituelles », a indiqué Christian Magret, vice-procureur d’Orléans.
Présente sur les lieux du crime, la deuxième compagne du meurtrier présumé, enceinte, a elle aussi été mise en examen pour meurtre et actes de torture et de barbarie, ainsi que pour « violences habituelles », selon cette même source. Les deux suspects ont été placés sous mandat de dépôt criminel.
La victime, âgée de 31 ans et enceinte de huit mois, est décédée mercredi à l’hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile.
DE NOMBREUSES LÉSIONS SUR L’ENSEMBLE DU CORPS
Selon le parquet d’Orléans, citant vendredi les premiers éléments de l’autopsie, «la cause de sa mort est un traumatisme crânien grave. Certaines des blessures constatées s’apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d’âges différents et ont été constatées sur l’ensemble du corps ».
La petite fille portée par la victime était « quasiment à terme » et « viable » et « son décès semble lié à celui de la mère », selon cette même source.
Lors de leur intervention, les policiers avaient constaté que l’appartement était « insalubre ». Les trois enfants du couple âgés de 2, 3 et 5 ans, comme celui de la seconde compagne, âgé de 3 ans, présentaient un « aspect rachitique » et un « état de saleté ». Les quatre enfants ont été placés auprès de l’aide sociale à l’enfance.
Lors de ses auditions, l’époux a admis une dispute avec la victime, « mais il a nié toute intention homicide », selon le magistrat, précisant qu’aucun « signe avant-coureur de violence » n’avait été « porté à la connaissance de toutes les autorités qui sont à même de signaler la situation ».