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La presse est divisée au sujet de la Journée sans presse initiée par certains patrons des médias pour alerter sur les difficultés dans leur secteur qui vit « une des phases les plus sombres de son histoire », plus de quatre mois après l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités.

Plus de quatre mois après l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, les patrons des médias appellent à une journée sans information pour alerter sur les difficultés du secteur, qui vit « une des phases les plus sombres de son histoire ».

Le CDEPS, qui regroupe des éditeurs privés et publics, a appelé à une  journée sans presse, indiquant que la liberté de la presse « est menacée au Sénégal », dans un éditorial commun publié le 12 août par les journaux locaux.

Mais cette journée sans presse n’est pas suivi pas tous. Des journaux comme Rewmi Quotidien, Walfadjri, Le Soleil, Le Témoin… ont bien paru. D’autres sites internet et des radios disent ne pas être concernés par cette « Journée sans presse ».

L’Association des Patrons et Éditeurs de Presse du Sénégal (APEPS), qui réaffirme son  attachement au respect de la liberté de presse, marque sa désapprobation à l’initiative prise par le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse (CDEPS).

Elle tient à rappeler que le fondement de toute cette confusion entre l’État et les acteurs des médias réside dans la fiscalité des entreprises de presse. Par conséquent, l’APEPS indique que cette façon de manifester n’engage ni de près ni de loin ses membres.

Au Sénégal, le secteur des médias est confronté depuis longtemps à des difficultés économiques, les acteurs dénonçant des conditions de travail précaires. L’éditeur de deux quotidiens sportifs parmi les plus lus dans le pays, « Stades » et « Sunu Lamb », a suspendu fin juillet leur parution après plus de vingt ans de présence dans l’espace médiatique sénégalais à cause de difficultés économiques.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, nommé par le président Bassirou Diomaye Faye qui a pris ses fonctions début avril, avait dénoncé fin juin les « détournements de fonds publics » auxquels se livreraient selon lui certains patrons de presse qui ne versent pas leurs cotisations sociales.

Il avait également mis en garde les médias qui écrivent selon lui ce qu’ils veulent au nom d’une soi-disant liberté de la presse, sans aucune source fiable. Des propos que la profession avait jugés menaçants à l’encontre de la presse.

Depuis 2021, le Sénégal a reculé de la 49e à la 94e place au classement mondial de la liberté de la presse de RSF.