Juste une main et son monde s’effondre. Le transitaire avait été hypnotisé par quelqu’un qui se faisait passer pour un mendiant, mais qui, en réalité, était un charlatan. Ce dernier lui fera voir des vertes et des pas mûres puisqu’il l’aura dépouillé de tout ce qu’il avait. L’escroc a été retrouvé quatre mois après son forfait.
Désormais, S. Sy réfléchira par deux fois avant de serrer la main à un inconnu rencontré dans la rue, où même de lui rendre service. Ayant vécu une mésaventure avec un charlatan au mois de juin dernier, il a eu la chance de retrouver cette semaine, le quidam qui avait pris la fuite, après son forfait. Et comme dit l’adage, seules les montagnes ne se rencontrent pas.
En effet, c’est aux alentours de l’Université Cheikh Anta Diop qu’il a rencontré et reconnu le charlatan qui l’avait hypnotisé et dépouillé de son argent. Ce qui fait qu’il n’a pas hésité à le conduire sous bonne escorte au commissariat du Point E. Dans sa plainte, le transitaire a expliqué qu’un après-midi, il marchait sur la Vdn, à côté du cimetière Saint-Lazare, lorsqu’il a été interpellé par un homme qui quémandait de l’argent pour rentrer chez lui.
venait pour la première fois à Dakar et qu’il s’était perdu, le jeune homme lui avait remis une pièce de 200 francs. Le geste qu’il ne fallait surtout pas faire puisqu’après cela, l’inconnu lui a demandé de tendre les mains pour qu’il formule des prières à son endroit. Seulement, c’est à partir de ce moment qu’il a perdu ses facultés. Répondant aux moindres désirs de l’inconnu, ce dernier l’a dépouillé de son téléphone portable, de son ordinateur mais encore de son argent. Et comme si cela ne suffisait pas, il a conduit le jeune homme dans une boutique, avant de commander tout ce qui lui passait à l’esprit. Ce après quoi il l’a amené dans une maison pour lui proposer un bain mystique. D’ailleurs, c’est lorsqu’il prenait ce fameux bain que le charlatan en a profité pour disparaitre dans la nature. Et il a fallu quatre mois après, avant qu’il ne mette la main sur lui.
Devant les enquêteurs, le mis en cause S. Cissé n’a pas cherché à nier l’évidence. Il a, en effet, reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. L’aveu étant la reine des preuves, il a été déféré au parquet pour le délit d’escroquerie.