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Nuit du 21 mars 2021, dans une maison à Ngaye Mékhé, Ng. Fall demande à sa femme de ménage, A. Cissé, de plier le linge. Cette dernière tarde à s’exécuter. La patronne s’impatiente et rappelle sa consigne. En vain.

Gagnée par la colère, la chef de famille envoie une gifle à son employée. La jeune fille de 17 ans, à l’époque des faits, se réfugie sur la terrasse. Armée d’un bâton, Ng. Fall la pourchasse et la roue de coups. Atteinte à la tête, A. Cissé s’écroule et meurt sur le coup.

La meurtrière aurait cherché à maquiller son crime. L’Observateur, qui retrace cette affaire jugée devant la chambre criminelle de Thiès, rembobine : Ng. Fall transporte le corps sans vie dans le salon, nettoie les traces de sang sur la terrasse et au niveau des marches de l’escalier avant de laver le corps à l’eau de javel pour masquer les blessures.

«Ceci fait, elle a déplacé la dépouille de A. Cissé dans sa chambre […]. Ensuite, elle est allée faire croire à son voisinage que sa femme de ménage a piqué un malaise et a chuté mortellement des [marches de l’] escalier», rapporte le journal.

Malgré sa mise en scène, Ng. Fall ne tardera pas à être démasquée. Les sapeurs-pompiers, arrivés sur les lieux du crime, constate que le corps de la victime est «javellisé et propre, malgré les blessures», indique le quotidien du Groupe futurs médias. Qui ajoute que la gendarmerie de Ngaye Mékhé, alertée, réussit à trouver l’arme du crime, qui était tachée de sang, et procède à l’arrestation de la mise en cause.

À la barre de la chambre criminelle, informe L’Observateur, Ng. Fall a reconnu avoir tué sa femme de ménage, mais jure qu’elle ne savait pas que cette dernière était morte sur le coup. Son avocat a plaidé la disqualification des faits de meurtre en homicide involontaire, assurant que sa cliente n’avait pas l’intention de tuer sa victime.

N’étant pas de cet avis, le procureur a requis la perpétuité. Verdict : le 29 juillet prochain.

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