Ce lundi 2 septembre, l’Assemblée nationale pourrait bien vivre l’une de ses séances plénières les plus mémorables. En effet, le projet de loi visant à supprimer le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) ainsi que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) est à l’ordre du jour.
Le contexte est d’autant plus tendu que la majorité, devenue opposition après la Présidentielle de mars 2024, a déjà rejeté ce projet de loi lors d’une première composition il y a 48 heures.
Samedi dernier, les députés de la coalition BBY ont rejeté ce projet de loi, arguant qu’ils n’avaient pas été consultés pour cette décision, eux qui étaient les parrains de ces institutions mises en place sous le régime sortant de Macky Sall.
Pour la séance plénière de ce lundi matin, qui est souveraine, la coalition Yewwi, soutenue par Walu, Taxawu, et les non-inscrits, ne dispose pas des 89 députés nécessaires pour faire passer le projet de loi. En d’autres termes, sur le plan arithmétique et logique, le projet devrait être rejeté.
Cependant, un rebondissement n’est pas à exclure, compte tenu des intérêts en jeu. En effet, dans de nombreuses assemblées, il existe des coalitions d’intérêt. Ainsi, certains députés de BBY, attachés avant tout à leur statut, pourraient être incités à changer de position ou à rejoindre les initiateurs du projet de loi lors du vote.
Quoi qu’il en soit, cette date restera certainement marquée dans l’agenda politique sénégalais.