Nous serons, ce mardi, 8 milliards d’êtres humains sur Terre. A vrai dire, le cap a peut-être déjà été franchi ou le sera plus tard. Ce 15 novembre est en tout cas le jour coché par l’ONU dans ses projections de population mondiale, que l’organisme réactualise tous les deux ans.
La tendance globale, justement, est à la hausse, encore et encore. On comptait 2,5 milliards d’humains en 1950, 4 en 1974, 6 en 1999, 7 en 2011 et 8 donc désormais… Soit un triplement en soixante-dix ans, souvent érigé en principale menace pour l’équilibre planétaire. Il aura fallu précisément 12 ans pour que nous passions de 7 milliards à 8 milliards. Lors de l’an 2000, la population mondiale n’était que de 6,1 milliards. Le chiffre a donc doublé en cinquante ans.
La croissance démographique s’est concentrée dans les pays aux plus faibles revenus — notamment en Afrique subsaharienne, relève l’ONU. Pourtant, dans le même temps, le taux de fécondité – le nombre moyen d’enfants par femme – ne cesse de baisser. Il est de 2,3. Dans les pays industrialisés déjà, la fécondité a nettement baissé en dessous de 2,1. Dans l’UE, la moyenne s’établit autour de 1,59. Et le taux de fécondité le plus faible est en Corée-du-Sud, avec 0,9 enfant. »
Une population qui va croître plusieurs décennies encore
Alors pourquoi la population mondiale continue-t-elle d’augmenter ? Il reste déjà sur le globe des régions où la fécondité est encore élevée. Beaucoup de pays densément peuplés comptent une forte proportion de jeunes, en âge de procréer ou qui vont l’être. C’est le cas de l’Inde, qui devrait devenir le pays le plus peuplé au monde en 2023, passant devant la Chine, et où plus de la moitié de la population a moins de 25 ans.