0 5 minutes 1 semaine

On a frôlé le pire à Ngor plage où une opération de démantèlement d’une influente mafia de drogue dure a viré au drame…

Des affidés d’une mafia de drogue se sont attaqués aux policiers en civil de l’Ocrtis qui venaient d’interpeller deux cerveaux locaux de ce trafic. L’exfiltration des caïds a donné suite à des violences inouïes.

D’après le récit de L’OBS, Samedi 31 août 2024, en fin de matinée, des éléments de la division opérationnelle de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) débarquent à Ngor plage, précisément à l’hôtel «Madrague».

Dans ce réceptif, les hommes du commissaire Niane, tout nouvel homme fort de l’Ocrtis, ont pour mission d’épier un influent caïd de la mafia de drogue dure opérant à Ngor et environs.

Les agents infiltrés qui surveillaient les moindres mouvements d’un des dealers depuis plusieurs semaines, étaient parvenus à l’épier en train de fournir discrètement ses stock de crack, d’héroïne et d’ecstasy, sur la plage de Ngor et sur la corniche ouest.

Ce jour, le dispositif policier dirigé par le chef de la Division opérationnelle de l’Ocrtis, s’est blotti dans des coins discrets dudit hôtel où travaille la cible. Et comme par enchantement, l’hôtel venait ce jour de se séparer de A A. K. pour cumul de comportements aux antipodes des règles de conduite du réceptif.

Âgé de 52 ans, A. A. K. récupère ses baluchons et se dirige vers son véhicule stationné au parking de l’hôtel où l’attendait son vieil ami et acolyte. Voyant que A. A. K. et son compagnon s’apprêtaient à vider les lieux, les policiers en civil interviennent et cernent son véhicule.

Déterminés à extirper A. A. Kane et S. B. encore aux mains des policiers, les dealers vont s’opposer par tous les moyens à l’embarquement des caïds. Face à la menace de plus en plus expressive des assaillants, le chef du dispositif policier dégaine son pistolet et effectue deux tirs de sommation.

Au lieu de prendre la clé des champs, les dealers ripostent en s’attaquant physiquement aux policiers qui, pour éviter un carnage, choisissent de contenir les assaillants sans ouvrir le feu. Au cours de l’assaut, un des agents va perdre son arme de service muni d’une cartouche déjà engagée.

Le pistolet est ramassé par K. Ngor qui le brandit. C’est sur ces entrefaites qu’une balle tirée dudit pistolet atteint au mollet gauche, un policier qui prêtait main forte à un collègue.

La Bip appelée en renfort 

Alors que le dispositif policier s’attelait à contenir la furie des assaillants, tout en tenant en sécurité les deux interpellés, une autre foule de jeunes débarquent sur les lieux pour prêter main forte à K. N. et sa bande.

Face à cette nouvelle donne complexe, les policiers de l’Ocrtis font face à un choix cornélien : tirer sur les assaillants, tout en sécurisant les deux «colis» et faire un retrait stratégique sans effusion. Sur le feu de l’action, leslim iers de l’Ocrtis ont fait le choix d’un retrait stratégique avec les deux interpellés acheminés dans les locaux de l’hôtel.

Dans la foulée, les sapeurs-pompiers en faction aux abords de la plage de Ngor procèdent à l’évacuation de l’agent blessé à l’hôpital Principal. Pour rétablir au plus vite l’ordre public, le dispositif de police a sollicité un renfort de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et du Groupement rapide d’intervention (Gri).

La descente expresse de ces unités d’élite de la police permit de maîtriser la situation, avec à la clé, l’interpellation de quatre (4) assaillants, dont K. N.. Sur instruction du Procureur, Kh. Ngor et sa bande sont mis à la disposition de la Gendarmerie, pour «complicité de trafic de drogues, entrave à une mission de police, incitation à la violence contre des agents de police et confiscation de l’arme de service d’un fonctionnaire de police dans l’exercice de ses missions.»