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C’est une information qui défraie la chronique en Guinée depuis ce samedi matin. Moussa Dadis Camara a été exfiltré  de la Maison centrale de Conakry par  un groupe d’hommes armés vers « 5 heures du matin ».
L’ancien président de la République a quitté la maison d’arrêt en compagnie de Claude Pivi, son ex-ministre chargé de la sécurité présidentielle et l’ancien patron des services spéciaux chargés de la lutte contre la drogue,  Moussa Tiegboro Camara.
Un des fugitifs déjà arrêté
Selon plusieurs témoins, les échanges de tirs entre ces assaillants et les membres de la garde pénitentiaire ont été entendus dans les  quartiers du centre-ville. Après l’exfiltration de ces prévenus, les forces de défense et de sécurité ont aussitôt lancé une vaste opération de ratissage, en bouclant tous les accès de Kaloum, la commune de Conakry où se trouve la Maison centrale.
Selon Guinéenews, elles ont réussi à mettre la main sur l’un des fugitifs, en l’occurrence, le Colonel Moussa Tiegboro Camara. Dadis Camara et Claude Pivi sont encore en cavale.
« Toutes les frontières sont fermées »
Inutile de rappeler que l’ancien président guinéen et ses ex-collaborateurs sont actuellement jugés pour leurs rôles présumés dans les massacres du 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Interrogé ce samedi matin par la radio FIM FM, le ministre guinéen de la justice Charles Alphonse Wright, a  indiqué que les exfiltrés seront retrouvés.
«  Nous les retrouverons et les responsables devront répondre de leurs actes. L’heure n’est pas à dire quoi que ce soit sur les éléments de l’enquête. Au moment où je vous parle, toutes les frontières sont fermées et toutes les dispositions sont en train d’être prises. Je dis au peuple guinéen de s’assurer qu’ils seront retrouvés partout où ils seront », a déclaré l’autorité.
L’appel aux avocats des prévenus
Il a ensuite demandé aux avocats des exfiltrés de faire entendre raison à leurs clients. « Personne ne dira demain que je n’ai pas pu résister à une force extérieure. C’est pourquoi on m’a pris et on m’a fait sortir. C’est le moment de lancer un appel à leurs clients, parce que sachant très bien les conséquences qui s’y attachent, pour leur demander tout simplement de se rendre au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche », a exhorté le garde des sceaux.

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