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Ce 11 juillet 2024 à Ouagadougou, le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accusé les gouvernements de la France, de la Côte d’Ivoire et du Bénin de soutenir le terrorisme en Afrique de l’Ouest. Lors de son discours devant un palais des sports rempli, il a exposé sa vision pour les cinq prochaines années à la tête du pays, confirmant ainsi la décision prise en mai dernier lors des « Assises nationales » de prolonger la transition de cinq ans.

Devant une foule enthousiaste, Ibrahim Traoré a affirmé détenir des preuves formelles de ses accusations. Il a expliqué ne rien avoir contre le peuple ivoirien, mais avoir un problème avec les dirigeants de la Côte d’Ivoire. « Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Il y a bel et bien à Abidjan, un centre des opérations pour déstabiliser notre pays. »

Il a également mentionné que des preuves physiques seraient présentées dans les jours à venir pour démontrer que deux bases françaises au Bénin sont utilisées contre le Burkina Faso. « Nous vous montrerons des preuves physiques dans les jours prochains. Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous ! Nous avons les preuves : deux bases importantes. Et nous n’avons rien contre le peuple béninois, nous avons un problème avec ceux qui mènent la politique des dirigeants béninois. »

Il a localisé les bases en question près de Kandi et en direction de Poro, ajoutant que des pistes ont été réaménagées, des avions atterrissent et que des terroristes y sont équipés et formés. « Il y a deux bases, une vers Kandi et l’autre en allant vers Poro. Des pistes ont été réaménagées, des avions atterrissent, les gens équipent et forment les terroristes là-bas. Nous avons des enregistrements audios d’agents français au Bénin, ils montent les opérations avec eux, les aident à se soigner. Nous avons tous les détails sur eux. »

Ibrahim Traoré a insisté sur le fait que ces agents aident les terroristes à se soigner et à mener leurs opérations. « Ils montent les opérations avec eux pour les aider à se soigner. Ils font tout ce qu’il y a à faire là-bas. Nous avons tous les détails sur eux, et vous ne voulez pas qu’on le dise à notre peuple. Eh bien, nous allons le dire. S’ils ne le veulent pas, qu’ils arrêtent de se comporter ainsi. C’est simple, nous n’avons forcé personne à prendre son indépendance. Si vous décidez de rester dans votre situation, ne prenez pas vos pays pour en faire des bases arrière, car ce sont vos populations qui vont en souffrir par la suite, et ce n’est pas une bonne politique. Nous le disons par expérience. Je le répète toujours : le Burkina a été une base arrière pour déstabiliser certains pays, et ce n’est pas bien. Le Burkina a été, à un moment donné, une base arrière pour les terroristes, et voilà le prix que nous payons. Donc, pour prévenir, les peuples de ces pays dont je parle doivent parler à leurs dirigeants et leur demander d’arrêter cette politique, car cela ne les arrange pas du tout. »

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