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L’avocat de la partie civile, Me Ousseynou Gaye, n’est pas satisfait de la démarche du procureur de Louga dans le traitement de l’affaire Astou Sokhna. Il estime que le dossier ne devait pas être jugé en flagrants délits et que la gynécologue, qui était en service le jour de la disparition de la victime à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, aurait dû être inculpée (pour homicide) au même titre que les six sages-femmes poursuivies pour non-assistance à personne en danger.

«Le procureur a fait un mauvais règlement et on ne va pas lui faciliter la tâche», prévient Me Ousseynou Gaye, repris dans les colonnes du journal Le Quotidien de ce vendredi. Il ajoute : «Il n’est pas exclu qu’on fasse une autopsie, qu’on fasse l’exhumation parce qu’on veut comprendre de quoi cette dame est décédée.»

L’avocat de la famille de Astou Sokhna ne comprend pas «que la gynécologue qui est d’astreinte, c’est-à-dire qui devrait rester à l’hôpital, se barre. Et puis elle vient, constate le décès, et se barre à nouveau. Et elle dicte le certificat de genre de mort en disant à la sage-femme de mettre mort naturelle. Ce que cette dernière a reconnu. Elle met le cachet et c’est sur la base d’un certificat de décès sans signature qu’on a enterré cette bonne dame».

Me Gaye estime que la responsabilité de la gynécologue est «d’une évidence flagrante qui fait qu’on ne peut pas la laisser» en dehors de la procédure. Il compte porter plainte contre elle avant le 5 mai prochain, date d’ouverture du procès des six sages-femmes inculpées dans le cadre de cette affaire.

Cette action de la partie civile place l’Etat au centre de la procédure, selon Me Ousseynou Gaye. «C’est normal d’installer l’Etat parce que cette bonne dame ne travaille pas dans la rue ni dans une structure privée, plaide l’avocat. (…) C’est la structure hospitalière (Amadou Sakhir Mbaye) qui sera installée dans la procédure pour répondre des conséquences financières de leurs actes.»

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