Le procès Sweet Beauté s’est tenu en audience spéciale ce mardi devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar. L’affaire a été mise en délibéré pour le 9 juin prochain.
Le procureur a requis dix ans de prison ferme contre Ousmane Sonko, accusé de viols et menaces de mort. Cinq ans, si ces chefs sont requalifiés en corruption de la jeunesse.
Le maître des poursuites a demandé cinq ans ferme contre Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire de l’institut de beauté pour incitation à la débauche et complicité de viol, notamment.
Les parties seront départagées par le juge Issa Ndiaye. Ce dernier a présidé l’audience à la place de Moustapha Fall, le président du tribunal de grande instance de Dakar, qui était annoncé par certains médias pour remplacer Hyppolite Ndèye, qui s’est désisté après avoir renvoyé l’affaire, mardi 16 mai.
D’après Source A, Issa Ndiaye est réputé «dur», «sévère», «peu loquace» et «à cheval sur les règles». «Il fait partie de la génération de juges sortis de l’école (de magistrature) il y a quinzaine d’années», souligne le journal.
Celui-ci rapporte que le magistrat a fait son stage à Thiès. Et qu’il a retrouvé un poste au tribunal de grande instance de Dakar à la faveur de la dernière session du Conseil supérieur de la magistrature.
Issa Ndiaye a déjà officié dans cette juridiction avant d’être affecté dans le Sud du pays où il était président de chambre jusqu’à son retour dans la capitale. Il a été choisi par le président du tribunal de grande instance, Moustapha Fall, «qui semble lui faire confiance malgré son jeune âge», décrypte Source A.