Pourchassé par l’armée, ses bases démantelées, Salif Sadio avait disparu, abandonnant sa base du Nord Sindian, à la frontière gambienne. Mais lui, ou ses hommes, ont refait surface mais se sont heurtés à l’armée déterminée à neutraliser les résistances. De violents accrochages depuis quelques jours ont fait des blessés chez les Diambars, et des victimes du côté de l’aile de Salif Sadio.
Les hostilités ont repris de plus belle entre l’armée et les combattants de la fac- tion de Salif Sadio dans le nord Sindian. Les opérations de sécurisation datent, selon nos sources, de trois jours et concernent plusieurs cibles pour empêcher toute régénérescence de positions rebelles dans la zone.
Une énième intervention de l’armée dans le nord Sindian en l’espace d’un an, suffisamment révélatrice de la détermination de la grande muette à procéder à un nettoyage intégral de toute occupation irrégulière de bandes armées. Des informations sur le déroulement des opérations font état de violents accrochages entre les deux parties. « Les moyens logistiques de portée précise essayent depuis plus de 72 heures de neutraliser toute résistance venant des éléments armés qui cherchent à protéger des périmètres de cultures prohibées de chanvre indien », apprend-on.
Les mêmes sources qui mentionnent la violence des combats confient également, un bilan de cinq blessés au moins dans les rangs de l’armée nationale. Les blessés ont été évacués et font l’objet d’une prise en charge dans des locaux gardés bien secrets. Le bilan est moins connu du côté du camp des rebelles mais on parle de plusieurs blessés et des pertes en vies humaines.
L’enjeu de ces opérations s’inscrit dans le sillage de l’objectif que s’était fixé l’armée depuis le début de ces opérations d’envergure, à savoir « neutraliser l’économie criminelle qui constitue la sève nourricière des éléments armés de la faction de Salif Sadio, supprimer toutes les zones de non droit qui figurent sur la carte, favoriser le retour des déplacés mais également protéger les dernières réserves forestières du pays soumises à un pillage à outrance ».
Salif Sadio, qui a disparu depuis le pilonnage de l’armée dans cette partie frontalière à la Gambie en mars de 2022, semble se faire entendre. Dans les différents rounds de négociations entre l’Etat et les factions du Mfdc, l’aile qu’il dirige n’a toujours pas donné son accord.