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« Est-il pertinent de reconstruire de l’hôpital Aristide Le Dantec sur le même site ? », s’interroge l’ancien ministre-conseiller, Moustapha Diakhaté. D’après lui, tout laisse croire que c’est une fausse bonne idée, une erreur à éviter absolument.

« L’actuel hôpital Aristide Le Dantec, successivement appelé Hôpital Indigène, Hôpital des Noirs, Hôpital Central, est créé en 1913. A la différence de l’Hôpital Principal réservé aux Européens, le nouvel hôpital est créé pour les populations autochtones qu’on appelait à l’époque les « indigènes ». Depuis lors, les services de soins y sont très sollicités par les usagers déshérités qui venaient de partout y compris hors de la région de Dakar », rappelle Moustapha Diakhaté.

 » C’est un hôpital de référence pour toute l’Afrique de l’ouest. Chaque année, 100 000 consultations y sont délivrées, 10 000 malades y sont hospitalisés. Malheureusement, depuis plusieurs années l’hôpital est devenu de plus en plus vétuste. Cette situation justifie l’ambition affichée du Chef de l’Etat le rénover pour permettre à la structure d’améliorer qualitativement et qualitativement son offre de soins de santé », déclare-t-il.

D’après M. Diakhaté, en raison des « difficultés de le rejoindre à cause des embouteillages et du fait que ceux qui le fréquentent viennent essentiellement des autres départements de la région de Dakar et même de l’intérieur du pays, l’ancien Président Abdoulaye Wade avait envisagé de le délocaliser pour faciliter son accès.

« Estimé à des centaines de milliards CFA, le prix du terrain peut permettre de reconstruire deux autres Hôpitaux plus modernes dans deux sites plus proches et plus accessibles sans aucun endettement ou dépenses budgétaires supplémentaires de l’Etat. Pour toutes ces raisons, le Président de la République doit s’inscrire dans l’optique d’une délocalisation-reconstruction de l’hôpital Le Dantec », estime Moustapha Diakhaté.

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