Le Sénégal, qui est classé deuxième pays africain, après le Congo où les populations pratiquent le plus la dépigmentation, est en marche vers la première place.
Par différents procédés, les femmes sénégalaises veulent vaille que vaille se défaire de leur peau noire pour être beaucoup plus claires et « plus belles », selon la plupart d’entre elles. Après les mélanges de savons à base de produits inconnus, des crèmes concoctées avec différents tubes parfois destinés à l’usage médical, après les huiles éclaircissantes, vient sur le marché les injections (perfusions) pour s’éclaircir rapidement la peau.
Via les réseaux sociaux, de petites entreprises de cosmétique n’ont pas du mal à écouler leurs produits. On voit certaines internautes qui demandent le meilleur produit pour s’éclaircir en une semaine, car « damay nguenté » ; d’autres veulent « devenir blanches dans un mois », car c’est leur mariage et celles qui ne manquent pas de partager « la nouvelle » aux autres dans différents groupes où elles se donnent quotidiennement des astuces de « xessal » ou « tcha’ (dépigmentation).
Interrogée sur la concoction de ces injections, une vendeuse nous fait savoir que c’est à base de glutathion et « sans danger », sauf qu’elle n’est pas médecin pour parler de l’innocuité ou pas de cette substance.
Elle avoue également que les gammes de produits qu’elle vend dans sa boutique ne sont pas données « et pourtant elles se vendent comme des petits pains, parce que les hommes sénégalais aiment les femmes au teint clair », justifie-t-elle.