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Autour d’un panel dont le thème est : «La santé sexuelle des femmes, un combat féministe intergénérationnel», l’Organisation féminine Jgen Sénégal constate, pour le déplorer, que les femmes et les filles, historiquement, ont été largement exclues des mécanismes de prise de décisions et des programmes qui touchent leur santé et leur bien-être. D’après ladite Organisation, «c’est particulièrement le cas dans les pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre, régions caractérisées par de persistantes inégalités sociales, économiques et politiques entre les genres».

Pourtant, «ces inégalités contribuent aux faibles résultats enregistrés chez les femmes et les filles en matière de santé de la reproduction». Ce, même si les chiffres sur la sexualité des jeunes filles et jeunes femmes sont alarmants.

Selon les données fournies par Jgen, la moitié de la population est composée de jeunes de moins de 15 ans qui sont confrontés aux manques d’informations sur la santé de la reproduction». En effet, souligne Jgen Sénégal, rien que «dans la région de Dakar, près d’un tiers des Sénégalaises âgées de 15 à 19 ans déclarent avoir déjà eu des rapports sexuels ; 34% des femmes de 18 à 24 ans disent avoir consenti des rapports sexuels avant 18 ans».

Et «en milieu rural et dans le quintile de richesse le plus pauvre, ces proportions sont nettement supérieures, se mesurant à 48% et 66%, respectivement, une jeune femme de 15 à 19 ans sur quatre a déjà été mariée ; la proportion est largement supérieure dans les plus pauvres (52%) d’après l’IPPF».