Macky Sall avait promis d’accorder une amnistie générale à Khalifa Sall et Karim Wade après la présidentielle de 2019, s’il était réélu.
Les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade à la présidentielle de 2024 risquent d’être jugées irrecevables par le Conseil constitutionnel sénégalais. Pour le premier en raison de sa condamnation et pour le second parce qu’il n’était pas inscrit sur les listes électorales du fait de sa condamnation et en vertu de l’article L31. Lorsqu’un citoyen est condamné à une peine impliquant sa radiation des listes, il est frappé d’une incapacité électorale qui a pour effet de le priver de son droit de vote. Khalifa Sall ne peut plus se prévaloir de la qualité d’électeur.
Mais il est possible d’arriver à un consensus sur l’inéligibilité de Karim Wade et Khalifa Sall. Le président de la LSDH, Alassane Seck, qui défend cette thèse, a révélé, devant le JDD de I-Radio ce dimanche 18 septembre 2022, que le président Macky Sall, après les avoir graciés, était dans les dispositions de leur accorder l’amnistie (acte du pouvoir législatif par lequel sont suspendues des sanctions).
D’ailleurs, a-t-il confié : « un juriste de renom avait été reçu par le président (Macky Sall) qui lui avait demandé de trouver la meilleure formule » afin d’y arriver. « Je pense qu’on peut (toujours) y arriver », a-t-il ajouté.
En revanche, Wade-fils a posé la condition de la révision de son procès et demandé une réparation. « Il doit s’estimer heureux s’il est amnistié », a dit Alassane Seck.