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Ce lundi, le SAMES et l’Association des gynécologues et obstétriciens ont entamé une grève nationale de 48 heures pour protester contre l’arrestation de certains de leurs collègues.

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) et l’Association des gynécologues et obstétriciens (ASGO) ont annoncé avoir entamé ce lundi une grève nationale de 48 heures. « Un mot d’ordre de 48 heures est décrété sur l’ensemble des structures sanitaires du Sénégal », a déclaré ce lundi Yéri Camara, secrétaire général du SAMES.

À travers cette action, ils entendent protester contre l’arrestation, mercredi dernier, d’un gynécologue et deux de ses collaborateurs, notamment un anesthésiste et un infirmier. Par ailleurs, les « blouses blanches » ont menacé de passer à la vitesse supérieure si leurs collègues ne sont pas libérés.

« Si la situation ne se décante pas, ce sont des mots d’ordre répétitifs qui seront déroulés et qui vont s’aggraver. L’État n’a qu’à se ressaisir. On n’acceptera pas qu’on mette les médecins en prison », a menacé M. Camara.

Pour rappel, la justice a procédé à l’arrestation des médecins mis en cause à la suite de la mort en couches d’une patiente et de son enfant à Kédougou. Le 30 août dernier, Baye Thiam, procureur de Kédougou, avait dénoncé « une forte négligence médicale ainsi qu’un manquement manifeste aux règles élémentaires de la médecine ».

Dans la foulée, le maitre des poursuites avait instruit le commandant de la gendarmerie à interpeller le personnel médical en question.Ces derniers mois, des affaires similaires sont devenues monnaies courantes au Sénégal.

En avril 2022, un cas similaire avait été signalé dans la région de Louga. Une patiente était décédée en couches. Les trois sages-femmes mises en cause avaient finalement été condamnées à six mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Les professionnels de la santé avaient alors déclenché un mouvement de grève pour exiger leur libération.