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Gabrielle Kane est parmi les boucliers de Adji Sar, la masseuse qui accuse Ousmane Sonko de viol et menaces de mort. Cette position lui vaut quelques déboires.

Son employeur, Afri capital dont elle est la directrice de la communication, ne veut plus d’elle à cause de cette affaire politico-judiciaire. «La société me propose une certaine somme pour partir parce que le dossier Adji Sarr/Sonko la dérange», confie-t-elle dans un entretien paru ce mardi dans les colonnes de Source A.

Gabrielle Kane a décliné l’offre de son entreprise, invitant ses dirigeants à assumer leur décision de se séparer d’elle. «Je n’ai pas à subir une pression, pour partir à l’amiable, proteste-t-elle. Je leur ai demandé de me licencier, si j’ai commis une faute professionnelle et de me le notifier. Chose qu’ils n’ont pas toujours faite.»

L’affaire Sonko-Adji Sarr a fait perdre à l’activiste beaucoup de ses amis. A cause de son choix de défendre la masseuse alors que ces derniers sont des inconditionnels du leader de Pastef.

«Ce sont des gens qui ont fait les mêmes études que moi en France, qui vivent toujours en France et que j’ai connus en France, confie-t-elle. On a fait beaucoup de choses ensemble. Je ne partage pas leur point de vue. Aujourd’hui, je les ai perdus. Ce qui amena les sorties de Mollah Morgun contre moi.»

Malgré cette situation, Gabrielle Kane ne regrette pas son engagement pour Adji Sarr. Elle confie à Source A que si c’était à refaire, elle le referait.

Toutefois, elle réclame que la justice juge cette affaire : «Adji Sarr a porté plainte, il faut aller devant le juge, qu’il y ait un procès, qu’on sache ce qui s’est passé.»  

L’activiste ajoute : «Ce n’est pas qu’une question d’accusations de viol. Des gens ont été tués. Des gens ont perdu leurs investissements. L’image du Sénégal a été terni à l’international parce qu’une femme a accusé un homme de viol. Cela a divisé les Sénégalais. On a le droit de connaître la vérité.»