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La distribution de l’électricité revient progressivement. Mais la Senelec et la Sar sont en train de mener des investigations sur ce mauvais fioul. En attendant les interrogations se multiplient. Le quotidien Bés-Bi livre quelques confidences sur cette affaire dans sa livraison de ce jeudi.

Après quelques jours de coupures intempestives d’électricité, la situation revient petit à petit à la normale. La Senelec ne communique pas encore, officiellement, sur la « qualité du combustible reçu ». Bés-Bii a appris, que c’est le cas avec « la centrale Contour Global d’une capacité de 85 Mw ».

Les techniciens tentent de rétablir également celle de « Tobène Power d’une capacité, elle, de 105 Mw ». Ça, c’est le côté solution.

Mais il y a aussi les investigations que les autorités de la Senelec et de la Société africaine de raffinage (Sar), son fournisseur, sont en train de mener pour déterminer les circonstances de la livraison de ce fioul de mauvaise qualité.

Si les choses reviennent à la normale, c’est parce que depuis lundi, la Senelec, qui a reçu du « fioul lourd », dit-on, tente de « fluidifier un peu le liquide en le mélangeant avec d’autres produits » pour les adapter aux machines des centrales Contour Global et Tobène Power.

C’est que, selon des techniciens de la distribution de l’électricité qui ont accepté de fournir des éclairages sur la situation, les deux centrales, qui sont des privés, sont « très sensibles » dans l’utilisation des produits. « Si la situation se rétablit, c’est parce que des corrections ont été faites à ce niveau », ajoute une autre source.

D’ailleurs, Bés-Bi a appris que c’est une question qui a été à l’ordre du jour de la réunion d’hier du Comité national des hydrocarbures (Cnh) qui se tient tous les mercredis.

Que d’interrogations ! Comment cela a pu arriver ? Le produit a-t-il fait l’objet d’analyse avant déchargement ? Pourquoi a-t-on pris le risque de mettre un fioul de mauvaise qualité dans les machines ?

Des acteurs de cette chaîne ont lâché quelques indiscrétions. D’abord, il faut souligner que la Sar, même si elle n’a pas encore repris à 100%, après son arrêt métal de 3 mois, a la possibilité d’importer des produits dont le fioul.

Et donc, « sans doute, ça doit être la Sar », disent-ils. Même si la Senelec a aussi une « licence d’importation de produits d’hydrocarbures, principalement de fioul », confie-t-on.

Mais, quel que soit le fournisseur, des sources très au fait du processus ne s’expliquent pas que l’on ait livré du fioul de mauvaise qualité.

« Le préalable, c’est l’analyse de l’échantillon par la Sgs (Société générale de surveillance) qui, après, délivre son certificat de qualité. Et cette étape-là, a été régulièrement faite », soupire-t-on.

« Sinon, la Sgs aurait mis son véto parce que le navire ne peut décharger sans cet avis conforme aux spécifications nationales », précise-t-on encore.

La Senelec entend bien clarifier cette affaire du mauvais fioul qui a plongé les Sénégalais dans la chaleur. Et surtout qui pourrait chauffer les nerfs.

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