Le mari est accusé de viol par la nièce de sa femme avec qui il entretenait une relation amoureuse.
Une histoire de viol est venue secoue la famille Dial. Rokhaya Dial se range derrière son mari, Ahmet Thioune, accusé de viol par sa nièce, Maty Dial. Elle défend bec et ongle son époux, attrait, hier mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar pour des faits de viol au préjudice de la fille de son grand-frère.
Quant à Maty, jeune fille de 19 ans au moment des faits, rapporte L’OBS, elle peut compter sur le soutien de ses parents. Chaque partie tire la couverture sur elle et rejette la faute sur l’autre. Mise sur la sellette, Maty Dial a essayé tant bien que mal de faire croire à la Chambre criminelle son histoire de viol. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 30 au 31 janvier 2022. Cette nuit-là, Maty était chez les Thioune pour repasser des habits à la demande de sa «badiéne».
«Il m’a plaquée au mur puis au sol avant de soulever mon Djellaba pour me pénétrer. Pour lui, j’ai saigné parce que j’étais étroite »
La jeune fille souligne que cette dernière lui avait dit de mettre le reste des braises dans l’encensoir qui se trouvait au salon. C’est sur ces entrefaites que Ahmed l’a trouvée courbée et l’a violée. «Il m’a plaquée au mur puis au sol avant de soulever mon Djellaba pour me pénétrer. J’ai crié de toutes mes forces, mais personne n’est venu à mon secours. Après l’acte, j’ai saigné et quand je lui ai montré le sang, il m’a dit que ce n’était rien. Pour lui, j’ai saigné parce que j’étais étroite. Il m’a aidée à me relever avant de me conduire dans la chambre de ses enfants pour me coucher», a déclaré Maty Dial.
Poursuivant, elle fait savoir à la Chambre que Ahmed n’était pas à son coup d’essai. Selon ses dires, le mari de sa «badiène» ne cessait de la provoquer. «Le lendemain du viol, il m’a appelée au téléphone pour m’informer qu’il allait me remettre une pilule du lendemain. J’ai menacé de le dire à mon père, mais il a promis de m’acheter un IPhone», affirme-t-elle.
Maty Dial affirme qu’elle a toujours gardé secret le comportement de son oncle. «Un jour, j’en ai parlé à ma mère, mais elle m’a dit de ne pas faire attention», déclare-t-elle.
Entendu pour sa défense, Ahmed Thioune conteste les faits. Selon ses dires, la jeune fille ne cessait de lui faire des avances. Leur idylle a duré deux mois, à l’insu de toute la famille. Malgré cette relation ambiguë, Ahmed jure par tous les saints n’avoir jamais violé la petite.
Le certificat médical fait état d’une déchirure hyménale ancienne, alors que la présumée victime dit être vierge. L’affaire est mise en délibéré. Elle sera vidée le 16 juillet prochain.