0 3 minutes 3 ans

« Je me chargeais de leur acheter de la marchandise. Quand elles me remettaient de l’argent pour l’achat d’articles, j’allais auprès de mes fournisseurs et je demandais un rabais. Ce qui fait que je prenais comme bénéfice, la somme qui restait. Mais pour cette fois-ci, il y avait une hausse des prix et je suis allée leur rendre leur argent. »

« Cependant, ce sont elles qui m’avaient demandé de le garder avec moi jusqu’à ce que la situation se décante. Je leur ai livré de la marchandise à moitié. Je leur avais dit que je pouvais acheter les 300 sacs de sucre avec 4 millions puisqu’il y avait hausse des prix. Je les ai achetés auprès de mon fournisseur mais, je ne leur ai pas parlé de la Douane. J’ai acheté le prix initial du sucre à 14 mille FCfa le sac. Pour les autres sacs, je les ai achetés à un prix exorbitant. J’ai utilisé le reste de l’argent à des fins personnelles», a-t-elle lâché, après avoir été acculée par la procureur.

« Le reste de l’argent, je l’ai utilisé quand je suis tombée malade et internée. C’est au mois de juillet dernier que j’ai reçu leur argent », poursuit-elle. Les parties civiles ne réclament rien, mais demandent juste le reste de leur reliquat.

Yvonne Diop, l’une des parties civiles soutient : «nous lui avons remis cet argent pour qu’elle nous achète de la marchandise. Comme nous avons toujours l’habitude de voyager ensemble, les deux autres parties civiles et moi pour acheter de la marchandise. Cependant, comme nous n’avons plus la possibilité de le faire à cause de la covid, nous l’avions sollicitée pour nous en acheter, étant donné que nous la considérons comme notre fille. Elle nous avait dit qu’elle avait des relations avec la Douane et qu’elle pouvait nous acheter 2 millions et quelques pour 300 sacs de sucre. Elle nous doit 106 sacs restants. En plus, elle devait nous livrer aussi des cheveux naturels», explique-t-elle devant le juge.

Pour François Diop, Madame Ngom, la parole ne leur a pas été donnée à la barre. Le Procureur demande l’application de la loi, la défense quant à elle sollicite clémence à l’endroit de sa cliente, étant donné qu’une partie de la marchandise a été livrée.

Le tribunal reconnaît Fatou Fall coupable et l’a condamnée à 3 mois avec sursis et obligation de rembourser les parties civiles.

Laisser un commentaire