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Le phénomène de l’émigration irrégulière constitue une préoccupions majeure pour l’Association des imams et prédicateurs du Sénégal. Serigne Omar Tandiang, membre de cette structure, en marge de la rencontre préparatoire de leur conférence, prévue au mois de décembre, invite les jeunes, l’Etat et les parents à jouer leur rôle pour éviter les nombreux cas de victimes de l’émigration irrégulière.

La question a été agitée à l’occasion de leur rencontre, tenue en prélude à leur conférence prévue au mois de décembre. Serigne Omar Tandiang, membre de l’Association des imams et prédicateurs du Sénégal explique que «tous les intervenants ont agité l’idée de discuter sur la situation qui prévaut dans le pays.

Nous avons décidé de rencontrer les imams pour leur demander d’aborder le thème de l’émigration irrégulière dans leurs prêches, pour demander aux jeunes de ne pas emprunter la route de l’aventure qui pourrait leur coûter la vie. Partir c’est bien, mais il faut le faire de façon régulière. Mais se lancer dans l’aventure est un acte interdit par l’Islam».

Et d’ajouter : «Nous devons sensibiliser les jeunes à ne pas se lancer dans l’aventure ; mais nous devons également discuter avec l’Etat du Sénégal parce qu’on nous a dit que la plupart des victimes de l’émigration clandestine sont des pêcheurs.

Il y a un pêcheur que nous avons entendu, depuis le quai de pêche de Joal, dire que toutes les pirogues sont arraisonnées à cause de l’absence de pêcheurs. On a demandé à l’un d’entre eux : «pourquoi vous quittez le pays ?» Il répondit que les ressources halieutiques sont devenues rares. Il faut que l’Etat surveille nos côtes contre les bateaux étrangers qui pillent nos ressources halieutiques».

Serigne Omar Tandiang a, par ailleurs, demandé aux parents des enfants, surtout les mamans, d’aider leurs progénitures à rester au bercail pour travailler. «On voit souvent une dame prendre toute sa tontine qui peut avoisiner 3 millions pour le remettre à son fils, afin qu’il affrète les pirogues de fortune pour se rendre en Espagne. S’il meurt en cours de route, le parent est entièrement responsable. Nous demandons aux parents de veiller sur cela ; nous croyons qu’avec 3 millions on peut réussir son projet».

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