Après avoir quitté son camp de Kidal, le dernier convoi de la Minusma est arrivé à Gao, une semaine plus tard. Ce convoi a parcouru plus de 350 kilomètres dans un environnement à haut risque. Ce départ précipité de Kidal le 31 octobre visait à éviter de mettre en danger les troupes de la mission de l’ONU dans un contexte de tension.

Dans des conditions de départ difficiles, ce convoi a subi deux attaques à l’engin explosif improvisé qui ont causé des dommages matériels. Selon la Minusma, ces difficultés et les menaces multiples contre les Casques bleus étaient indépendantes de leur volonté. Ce retrait a été exploité à la fois par les Forces armées maliennes et les rebelles.

Les rebelles ont pris le contrôle de la base onusienne à Kidal peu après le départ des Casques bleus. Bamako a déploré que l’ONU n’ait pas désaffecté la base conformément aux accords, signalant ainsi des violations du calendrier de rétrocession des emprises.

Sur la route de Gao, le convoi a subi six attaques, causant des blessures à 26 Casques bleus. En raison du manque d’autorisations pour organiser un pont aérien, le personnel et le matériel n’ont pu être évacués. Les Casques bleus ont jusqu’au 31 décembre pour quitter définitivement le Mali.