La couche de poussière qui pollue l’atmosphère persiste sur l’ensemble du territoire, suscitant une alerte émise par l’Anacim concernant un risque sanitaire élevé. Cette situation est prévue perdurer jusqu’à dimanche, d’après les informations fournies par Pape Ngor Ndiaye, chef du service de la prévision météorologique […]
ACTUALITE SOCIETELe sélectionneur de l’équipe de France féminine, Hervé Renard, ne participera pas à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le président de la Fédération Française de Football (FFF), Philippe Diallo, l’a confirmé sur RMC Sport. Les discussions au sein de la FFF ont été […]
ACTUALITE SPORTSDepuis mardi, plusieurs villes du Sénégal, dont la capitale Dakar, vivent sous une enveloppe de poussière qui pollue l’atmosphère. Cette couche de poussière persistera sur l’ensemble du territoire durant les prochains jours, signale l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Selon l’agence, […]
ACTUALITE SOCIETEUn centre de formation aux métiers portuaires est en gestation dans la zone du futur port de Ndayane. Par D. FAYE – Les mairies de Diass, Yène et Ndayane Popenguine ont décidé de mettre à la disposition du futur Port de Ndayane, une assiette foncière de […]
ACTUALITE SOCIETEUn centre de formation aux métiers portuaires est en gestation dans la zone du futur port de Ndayane.
Par D. FAYE – Les mairies de Diass, Yène et Ndayane Popenguine ont décidé de mettre à la disposition du futur Port de Ndayane, une assiette foncière de 5 ha pour abriter un centre de formation aux métiers portuaires. Le protocole d’accord a été signé hier par le Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), Aboubacar Sédikh Bèye, le maire de Ndayane Popenguine, Mansour Thiandoum, et les représentants des maires de Diass et de Yène.
Ce projet, selon un communiqué, sera piloté par la directrice du Centre de formation aux métiers portuaires et à la logistique (Cfmpl), qui a participé à la cérémonie de signature du protocole. Expliquant les différentes offres de formation du Cfmpl, Mme Awa Ndiaye Sagna a indiqué que depuis 2011, ledit centre a formé 1243 stagiaires, 5905 professionnels en renforcement de capacités, 801 travailleurs formés en 2018 en certificats de spécialité.
A ce propos, affirme le Dg du Port autonome de Dakar cité dans le communiqué, «la création d’emplois de qualité requiert la disponibilité de ressources humaines qualifiées et compétentes. La création d’un centre de formation à dimension internationale met en œuvre l’ambition du Président Macky Sall de donner une formation qualifiante à notre jeunesse et surtout pour les populations environnantes des 3 communes qui souhaitent prendre une part active dans l’exploitation du futur port». Et assure Aboubacary Sadikh Bèye, «le partenariat signé avec les 3 communes sera bénéfique et ira au-delà de la formation, parce qu’il permettra à la fois de doter la zone d’infrastructures modernes de dernière génération et de jeter les jalons de l’intercommunalité pour un territoire viable, porteur d’espoir et d’espérance pour les populations».
Les travailleurs de la Bicis sont inquiets. En effet, Bnp Paribas est en passe de vendre les actions qu’elle détient au sein de leur boîte. Mais, la manière dont l’opération est engagée, ne les rassure pas. La Bnp Paribas veut quitter la BICIS. Actionnaire majoritaire […]
ACTUALITE ECONOMIELes travailleurs de la Bicis sont inquiets. En effet, Bnp Paribas est en passe de vendre les actions qu’elle détient au sein de leur boîte. Mais, la manière dont l’opération est engagée, ne les rassure pas.
La Bnp Paribas veut quitter la BICIS. Actionnaire majoritaire de la banque, le groupe français s’active pour vendre les 55% de parts qu’il détient. Mais, cette opération inquiète le collège des délégués des travailleurs de la Bicis, préoccupés par le manque de lisibilité.
Ils soulignent que le nom du repreneur est «jusque-là un tabou.» De plus, ils dénoncent une «bunkerisation de l’information par les dirigeants d’un groupe comme Bnp Paribas, qui a toujours fait de transparence son credo».
En effet, les travailleurs, dont les délégués étaient face à la presse, ne comprennent pas que l’agenda de la cession, ainsi que les offres financières sur la table du vendeur ne soient toujours pas connus.
«Nous avons compris qu’au Sénégal les Dirigeants de Bnp Paribas ont choisi d’envelopper l’opération dans une opacité voulue et entretenue sur fond d’un manque de respect total à l’égard des vaillants travailleurs de la Bicis que nous sommes, contrairement à ce qui se passe en Côte d’ivoire. Sinon comment comprendre que les informations suivantes nous soient jusque-là cachées ?», se demandent-ils.
Et pourtant, expliquent-ils, la Bicis de la Côte d’ivoire subit actuellement le même sort. Bnp y est également en train de faire ses valises. Mais là-bas, indiquent-ils, «les informations sont plus clairement exprimées. Et L’Etat ivoirien qui n’est pas actionnaire de Bicis à indiqué ses souhaits pour ne pas dire ses préférences.»
Ils indiquent avoir saisi les responsables de leur banque, la Présidence de la République, la Bceao etc.
Pape Sow, cultivateur de son état, a été surpris, en pleine brousse, s’apprêtant à abuser sexuellement une mineure de 16 ans. Un couteau en main, rapporte le quotidien L’Observateur, il menaçait de tuer sa victime qui se débattait pour se défaire de son emprise. Cette […]
ACTUALITE SOCIETEPape Sow, cultivateur de son état, a été surpris, en pleine brousse, s’apprêtant à abuser sexuellement une mineure de 16 ans.
Un couteau en main, rapporte le quotidien L’Observateur, il menaçait de tuer sa victime qui se débattait pour se défaire de son emprise.
Cette affaire de mœurs, à l’origine des démêlés judiciaires de Pape Sow, remonte à mardi dernier.
Ce jour, aux environs de 18 heures, R. N. G., domiciliée au quartier Oncad de Mbour, se rendait aux champs de ses parents.
Ne se doutant de rien, elle emprunte alors une piste qui contourne le champs du cultivateur, situé à la lisière des habitations.
Toute activité cessante, Pape Sow, qui n’avait d’œil que pour la mineure depuis un certain temps, surgit dès qu’elle arrive à sa hauteur pour agir.
Faisant semblant de lui demander un service, pour mieux l’appâter, il tente de la violer sous la menace d’un couteau.
Elle ne doit son salut qu’à un passant alerté par ses cris de détresse. Sidéré par la scène, il prend Pape Sow au collet et à meute les autres cultivateurs.
Placé en garde à vue, le cultivateur a été déféré au parquet de Mbour pour menace de mort et viol sur une mineure de 16 ans.
À quelques jours du séjour du Khalife Général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké (du 23 au 29 mai), dans la capitale sénégalaise, Dakar, les préparatifs vont bon train. Un tour effectué à la villa « Keur Serigne Touba » sise à Colobane, a permis de […]
ACTUALITE SOCIETEÀ quelques jours du séjour du Khalife Général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké (du 23 au 29 mai), dans la capitale sénégalaise, Dakar, les préparatifs vont bon train. Un tour effectué à la villa « Keur Serigne Touba » sise à Colobane, a permis de se rendre compte de visu, de l’état d’avancement du dispositif exceptionnel d’accueil.
Construite du temps de feu Serigne Bassirou Mbacké, fils de Serigne Touba et père de l’actuel Khalife, ladite maison d’accueil connaît un coup de neuf entre le carrelage, la peinture et le nettoyage poussé des lieux. À Colobane, cette visite du Khalife est perçue à la fois comme un immense honneur et une bénédiction, mais aussi une lourde charge organisationnelle.
Idem à la mosquée Massalikul Jinaan qui, depuis son inauguration le 27 septembre 2019 par Serigne Mountakha Mbacké, n’avait plus reçu la visite du patriarche de Darou Minam. Comme il y a trois ans, le guide de la confrérie mouride prendra part à la prière du vendredi en présence de plusieurs autorités dont probablement celle du président Macky Sall.
Sur place (10.000 mètres carrés), tout est fin prêt, a fait savoir Abdou Khadr Fall, en qualité de permanent à la mosquée. D’ailleurs un CRD avait été récemment organisé en présence du gouverneur de Dakar pour un bon déroulement de l’évènement, a-t-il soutenu…
Du nouveau dans l’enquête sur la mort de Kiné Gaye à Pikine. ‘’L’Observateur’’ dans sa livraison de ce mercredi, révèle que la police a procédé hier, mardi, à la reconstitution des faits avec le suspect, Kasshim Ba, sur les lieux du crime. Ce dernier d’après […]
ACTUALITE SOCIETEDu nouveau dans l’enquête sur la mort de Kiné Gaye à Pikine. ‘’L’Observateur’’ dans sa livraison de ce mercredi, révèle que la police a procédé hier, mardi, à la reconstitution des faits avec le suspect, Kasshim Ba, sur les lieux du crime.
Ce dernier d’après le journal a entraîné sa mère dans sa chute. Elle a été interpellée et retenue dans les locaux par la Sûreté urbaine pour «nécessité d’enquête».
Après quelques mois d’accalmie, le secteur de l’éducation sera encore paralysé. Les enseignants d’enseignants qui pensent que le gouvernement n’a pas respecté les accords qu’il avait signés, ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils ont dévoilé leur 11 ème plan d’action Ils décrètent […]
ACTUALITE SOCIETEAprès quelques mois d’accalmie, le secteur de l’éducation sera encore paralysé. Les enseignants d’enseignants qui pensent que le gouvernement n’a pas respecté les accords qu’il avait signés, ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils ont dévoilé leur 11 ème plan d’action
Ils décrètent ce mercredi 25 mai un débrayage à partir de 9h suivi d’une Assemblée générale et d’une conférence de presse. Ensuite le vendredi 27, un autre débrayage est prévu à 9 heures, suivi d’une grève totale le samedi 28 mai.
Mais ce n’est pas tout, car le lundi 30 mai, un autre débrayage est prévu à partir de 9 heures. Le mardi 31 mai, les syndicalistes vont observer un débrayage à 9 heures. Les syndicats ont également décidé de boycotter les évaluations, les examens, les cellules pédagogiques et les des conseils de classes.
Encore des victimes dans un accident de la circulation et cette fois-ci, le drame s’est produit vers 18h, dans la commune de Thiomby, à hauteur de Gamboul, dans le département de Kaolack. Il s’agit d’une collision entre un bus et un véhicule particulier “Allô Dakar”. […]
ACTUALITE SOCIETEEncore des victimes dans un accident de la circulation et cette fois-ci, le drame s’est produit vers 18h, dans la commune de Thiomby, à hauteur de Gamboul, dans le département de Kaolack. Il s’agit d’une collision entre un bus et un véhicule particulier “Allô Dakar”. Le bilan provisoire est lourd. 4 personnes sont décédées sur le coup et le 5 ème a rendu l’âme au cours de son évacuation à l’hôpital régional de Kaolack. Les blessés ont été évacués à l’hopital par les sapeur-pompiers.
La région de Kédougou et le département de Mbour sont devenus des « plaques tournantes » du trafic des migrants et de la traite des personnes. C’est la révélation faite hier, par le substitut du procureur du tribunal de grande instance de Mbour, rapporte l’Aps. […]
ACTUALITE SOCIETELa région de Kédougou et le département de Mbour sont devenus des « plaques tournantes » du trafic des migrants et de la traite des personnes. C’est la révélation faite hier, par le substitut du procureur du tribunal de grande instance de Mbour, rapporte l’Aps. Lors d’un atelier à Saly Portudal, portant sur « La prise en charge du trafic des migrants et des infractions assimilées », François Diouf a expliqué, en effet, que ce sont les deux « zones de départ, de transit ou de destination » de ce fléau. Il souligne que la brigade de gendarmerie de Joal-Fadiouth et la brigade de recherche de Mbour ont procédé à une multitude de déferrements au parquet liés à des faits de trafic de migrants.
La jeune fille M. À. Samb n’a pas froid aux yeux. Élève en classe de Terminale, elle a réussi à duper une vingtaine de femmes et a bouffé leur 10.000.000 de francs. Conséquence : elle comparaissait, hier, au Tribunal des flagrants délits de Dakar pour […]
ACTUALITE SOCIETELa jeune fille M. À. Samb n’a pas froid aux yeux. Élève en classe de Terminale, elle a réussi à duper une vingtaine de femmes et a bouffé leur 10.000.000 de francs. Conséquence : elle comparaissait, hier, au Tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie.
Âgée seulement de 21 ans, l’élève en classe de Terminale, M. A. Samb dite Mame Diarra Sèye, flirte déjà avec les affres de l’incarcération. Ce, à cause de sa témérité excessive ; d’où, le sobriquet de « Bernard Madoff à la Sénégalaise » que lui a attribué Me Malick Mbengue, au Tribunal des flagrants délits de Dakar où elle comparaissait, hier. En effet, alors qu’elle n’avait pas encore atteint l’âge de la majorité, M. A. Samb a réussi à gruger beaucoup de femmes d’un montant de 10.000.000 de francs au total. Comment ?
Elle a fait, en 2019, une publication sur Facebook, par laquelle elle invitait les femmes à adhérer à son commerce en ligne, via WhatsApp. Ce qu’une vingtaine de femmes a fait. Après leur adhésion au projet, elle leur propose des produits pour la vente. Celles qui sont intéressées par un ou des produits font des captures d’écran et passent les commandes. Beaucoup d’adhérentes se sont manifestées et ont envoyé, au total, 10.000.000 de FCFA à M. A. Samb.
A charge à elle de contacter ses fournisseurs établis, selon ses dires, au Cameroun (un certain M. Eko) et en Chine. Pour convaincre ses clientes, elle leur a proposé la boule de cheveux naturels à 3.000 F Cfa contre 4.000 FCfa sur le marché local. Pour mieux ferrer les victimes, elle leur a dit qu’il s’agissait d’une promotion de fin d’année. Aussi, a-t-elle prétendu, sa grande-sœur vivait en Chine et qu’elle leur a trouvé des cheveux naturels de qualité. Pour mieux les rouler dans la farine, elle a partagé une vidéo attestant la qualité du produit dans le groupe WhatsApp. Les plaignantes sont tombées sous le charme de la marchandise. Mais le hic est que depuis janvier 2022, les parties civiles attendent toujours la livraison des produits commandés.
Elles ont alors porté plainte contre M. A. Samb. Pour l’arrêter, les enquêteurs ont d’abord interpellé sa sœur qui habite Les Maristes. Celle-ci a mis la pression sur leur mère qui a conduit sa fille (M. A. Samb) à la Gendarmerie.
Déférée le 16 mai, elle a comparu, hier, à la barre du Tribunal des flagrants délits pour escroquerie portant sur 10.000.000 de francs FCfa au préjudice d’une vingtaine de plaignantes. Sur ce montant, la dame M. Thiam a versé à la prévenue 7.700.000 F Cfa pour le compte de ses 16 clientes. Le reste a été remis par les autres parties civiles par divers montants.
Invitée à justifier son acte, la prévenue a reconnu les faits, soutenant n’avoir envoyé que 4,6 millions FCfa à ses fournisseurs. Dans leurs plaidoiries, les avocats des plaignantes n’ont pas douté de la constance des faits à l’égard de la prévenue. À leurs avis, « il y a mensonge sur le nom de la mise en cause, son lieu d’habitation (tantôt Dakar tantôt Touba). « C’est une personne dangereuse pour la société », ont-ils estimé. Pour le conseil de N. D. Thioub, il a réclamé un million de F Cfa. Son collègue assurant les intérêts de M. Thiam qui a remis 7.700.000 francs à la jeune fille a demandé 10.000.000 de francs F Cfa.
Me Malick Mbengue, avocat des 16 parties civiles, a sollicité le remboursement des montants versés par ses clientes et 300.000 FCfa pour chacune en guise de réparation. Pour sa part, la représentante du Parquet est d’avis que l’escroquerie est établie contre la prévenue. À l’en croire, l’usage de fausses qualités, de faux nom et de manœuvres frauduleuses ne fait l’objet d’aucun doute dénonçant « la témérité » de la prévenue. « Elle n’a présenté aucun remords à la barre », a regretté le Parquet, avant de requérir un an ferme à son encontre.
La défense a estimé que sa cliente M. A. Samb est victime de sa «naïveté et de son audace». Ce qui est objectif c’est qu’elle a reçu de l’argent et qu’elle a passé des commandes, a-t-elle soutenu, contestant les déclarations selon lesquelles la mise en cause a déjà fait l’objet d’une condamnation pénale dans le passé. Sa conviction est qu’«elle a voulu trop gagner en s’essayant au commerce mais elle a perdu ». Par conséquent, la robe noire a sollicité la relaxe au bénéfice du doute ; à défaut, disqualifier les faits d’escroquerie en abus de confiance. Le délibéré a été fixé au 30 mai prochain pour la production du certificat de scolarité de la prévenue.
Malgré tous les efforts et engagements des pouvoirs publics qui sont allés même jusqu’à augmenter de 10 milliards le budget alloué à la campagne agricole 2022-2023, celle-ci risque encore de connaître moult désagréments aux yeux de beaucoup de producteurs. Pour cause, la mise en place […]
ACTUALITE SOCIETEMalgré tous les efforts et engagements des pouvoirs publics qui sont allés même jusqu’à augmenter de 10 milliards le budget alloué à la campagne agricole 2022-2023, celle-ci risque encore de connaître moult désagréments aux yeux de beaucoup de producteurs. Pour cause, la mise en place des semences et intrants agricoles qui avance de manière timide, les couacs de la distribution avec la mévente de certains stocks d’engrais, la cherté du dit fertilisant des sols entre autres contribuent de manière sensible à hypothéquer la campagne de cette année. Suffisant pour pousser certains acteurs du monde rural à réclamer le retour des ICS dans le giron national.
DIOURBEL / RETARD DANS LA MISE EN PLACE DES ENGRAIS
Une mévente des stocks souvent notée
La mise en place des engrais accuse souvent du retard dans le monde rural. Les stocks d’engrais ne sont pas épuisés car il y a toujours des réserves d’engrais invendues.
Les producteurs agricoles ont du mal à trouver de l’engrais à temps. Conséquence : l’essentiel des stocks arrivés n’étaient pas totalement vendus aux producteurs agricoles. Pour Ibrahima Diouf Bagnakhé, le Président du syndicat Jappando de Diourbel, les opérateurs qui sont chargés de mettre à la disposition les stocks d’engrais n’ont pas souvent une grande assise financière pour pouvoir satisfaire leur commande. C’est ce qui explique souvent les retards notés dans la mise en place des engrais. Pour inverser la tendance, il faut que ces intrants agricoles soient disponibles à temps, explique-t-il. L’autre équation, c’est le manque de moyens financiers pour l’achat de l’engrais subventionné par l’Etat par les producteurs agricoles. « Cette période coïncide avec celle des vaches maigres. Ainsi, on assiste à une mévente de l’engrais. Les opérateurs privés qui ne trouvent d’acquéreurs sont obligés de revendre le reste des stocks aux commerçants. Ce qui constitue une perte pour l’Etat mais aussi pour les producteurs agricoles ».
Le Directeur régional du développement rural de Diourbel, Pierre Diouf, soutient pour sa part qu’on ne peut pas parler de manque d’engrais. « La distribution de l’engrais s’est terminée depuis l’année dernière. En ce qui concerne l’engrais 6 20 10 arachide, le quota de la région a été reçu à 75% de la prévision, soit 2069 tonnes dont 96% de ce quota a été vendu, soit 1980 tonnes vendues. En ce qui concerne l’engrais Mil, on a reçu 978 tonnes soit 71% du quota dont 71% sont vendus, soit 659 tonnes d’engrais mil. En ce qui concerne le triple l’engrais mil, 7311 tonnes ont été reçues, 728 sont vendues, soit 100% ». Et le Directeur régional du développement rural de Diourbel qui se prononçait la semaine dernière de poursuivre : « Pour l’urée, 915 tonnes ont été reçues et vendues soit 100%. S’il y a mévente, on ne peut pas parler de stocks indisponibles. Tous les prix aux producteurs agricoles ont été reconduits par cette présente campagne agricole 2022 2023 ». Toutefois, le sac d’engrais subventionné va connaître une légère hausse à cause de la crise mondiale.
ADAMA NDIAYE
KAOLACK/ MISE EN PLACE DES SEMENCES ET INTRANTS AGRICOLES
Les producteurs toujours dans l’impasse
Souvent attendue à pareils moments de l’année par la plupart des producteurs du pays, la campagne de mise en place des semences et intrants agricoles avance de manière timide dans la région de Kaolack et le centre du pays en général. Malgré les efforts fournis çà et là au niveau des Directions régionales de Développement rural (Drdr), en termes de distribution des attestations d’homologation suite à la mise en stocks déjà effectuée par les opérateurs et la délivrance progressive des notifications qui se poursuit encore tout au long de ces derniers jours. Ce qui, du coup, a permis la collecte de 114.000 tonnes d’arachide au niveau national.
Les producteurs, leurs organisations respectives et autres coopératives sont encore dans l’impasse. Autrement dit, ils s’inquiètent de plus en plus de la longue attente qu’ils sont en train d’observer pour rentrer en possession de ces produits. Même si dans la plupart des régions centre, les commissions de distribution sont déjà installées et les opérateurs en charge de l’acheminement des produits vers les paysans tous homologués, les semences qui doivent servir à cette prochaine campagne agricole ne sont pas parvenues.
Et partout dans le monde rural, beaucoup de questions sont posées. D’abord pour la qualité des graines, et ensuite le temps imparti aux bénéficiaires pour les décortiquer et pouvoir s’en servir. Une situation qui, du coup, agace pour autant les opérateurs qui veulent eux aussi démarrer sans retard leurs activités avant la date-butoir de démarrage des opérations fixée le 25 Mai prochain. Sauf que, du côté des opérateurs, on continue encore à réclamer le paiement de la dette des dernières créances contractées lors de la précédente saison dans la commercialisation arachidière cumulée aux opérations de distribution des semences et intrants, édition 2021/2022.
Pour les opérateurs, la vraie question à laquelle l’Etat doit d’urgence apporter une réponse plausible repose en effet sur le marché des intrants. Cette année, compte tenu de certains facteurs liés au Covid et la guerre en Ukraine, le prix accordé aux intrants connaît une flambée qui n’a jamais été connue des producteurs sénégalais. Selon le président régional des organismes privés et stockeurs du Sénégalais El Hadji Bou Goumbala, « cette cherté du prix de l’engrais a aujourd’hui poussé l’Etat à réduire les 150.000 tonnes qu’il avait prévues de mettre à la disposition des producteurs à 115.000 tonnes. L’urée qui coûtait 319.000 Frs la tonne revient aujourd’hui à l’Etat à 750.000 frs. Si c’est à l’étranger, le prix revient à 680.000 voire 700.000 Frs la tonne, soit le triple du prix fixé pendant ces dernières années ».
Le président régional des Ops poursuit par ailleurs : » quant aux différents types d’engrais (6/20/10, 15/10/10, 15/15/15, 10/10/20,), ce qui s’achetait sur le marché au prix de 175.000 Frs et qui concerne l’arachide est vendu aujourd’hui à 295.000 Frs », nous informe-t-il. Le président El Hadji Bou Goumbala, face à cette flambée difficile à maitriser, exhorte toutefois l’Etat à reprendre la gestion de l’usine des Industries Chimiques du Sénégal (Ics) ou, à défaut, reprendre son contrôle. Comme c’est d’ailleurs le cas avec la Sonacos. Surtout éviter de favoriser certains pays voisins au détriment des producteurs sénégalais. Et, conclut-il, « savoir avant tout que les Ics constituent un patrimoine national, une souveraineté qui fonde essentiellement le développement de la politique agricole du pays qu’on doit jalousement garder ».